Journée portes ouvertes à l'école de Marion Maréchal : "C'est un peu flou, un peu nébuleux"

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© JEFF PACHOUD / AFP
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Jean-Luc Boujon, édité par Romain David
Inauguré par la nièce de Marine Le Pen, l'Issep à Lyon a accueilli mardi de potentiels candidats à sa formation, mais sans réussir à déplacer des foules.
REPORTAGE

Le recrutement a déjà commencé dans la toute nouvelle école de Marion Maréchal, à Lyon. L'Institut supérieur de sciences économiques et politiques (Issep) a été inauguré vendredi en présence de la petite-fille de Jean-Marie Le Pen. Mardi, l'établissement organisait sa première journée "portes ouvertes", avec possibilité pour les visiteurs de s’inscrire à la formation proposée. Mais les candidats semblent encore se faire attendre.

Avoir "une vison plus conservatrice" du monde. En quelques heures, seule une grosse dizaine de jeunes gens ont osé franchir les portes de l'Issep, généralement attirés par la nouvelle vision du monde que promet l'école, comme a pu le constater le correspondant d'Europe 1. À l'image d'Alexandre, 21 ans : "Ça m'intéresse. On a une formation ancrée idéologiquement et plutôt très, très libérale. J'aimerais bien voir une vision plus conservatrice des choses", explique cet étudiant en sciences politiques qui se dit proche des idées de Nicolas Dupont-Aignan.

Entendu sur europe1 :
J'aurais aimé que Marion Maréchal soit présente. C'est son projet

Marion Maréchal érigée en modèle. Même son de cloche chez Agnès, 19 ans, qui s'avoue en phase avec les idées du Rassemblement national (ex-FN). Elle est également séduite par la personnalité de Marion Maréchal, originaire comme elle du Vaucluse. "Son parcours est assez brillant. Ce qu'elle a réussi à faire, être députée aussi jeune, est assez remarquable", avoue-t-elle. "Je cherche à avoir une autre vision de tout ce qui est politique, de l'actualité. Je pense que ça peut être une bonne alternative". Cette jeune femme envisage donc de s'inscrire dès la rentrée, en plus de son master en philosophie.

Un projet qui manque de consistance ? Mais tous ne font pas preuve d'un tel optimisme. Olivier, très motivé en passant le seuil de l'Issep, se montre plus circonspect une fois sa visite terminée. "Je n'ai pas appris grand-chose. C'est un peu flou, un peu nébuleux", confie-t-il. "J'aurais aimé que Marion Maréchal soit présente. C'est son projet". Malgré la faible affluence, la direction n'est pas inquiète, et assure avoir déjà enregistré 60 pré-inscriptions sur Internet.