Jordan Bardella souhaite que les Frères musulmans soient «interdits, dissous et considérés comme une organisation terroriste»
Alors qu'Emmanuel Macron a demandé de nouvelles propositions au gouvernement pour contrer les méthodes d'une mouvance comme les Frères musulmans, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a lui réclamé leur dissolution.
Face au rapport commandé par le gouvernement sur les Frères musulmans et l'islamisme politique en France, Emmanuel Macron a demandé de nouvelles propositions d'ici début juin pour freiner l'influence de ces derniers.
73 pages décrivant précisément les méthodes utilisées par la mouvance pour diffuser un islam rigoriste dans toutes les sphères de la société française, auxquelles ont réagi toutes les forces politiques.
Les partis de gauche ciblés par Gabriel Attal
"Que de temps perdu", s'est par exemple exprimée Marine Le Pen. Si le Rassemblement national se préoccupe du sujet depuis plusieurs années, le parti espère désormais du rapport qu'il produise un électrochoc. Son président, Jordan Bardella, va même plus loin. "Je souhaite que les Frères musulmans soient interdits, dissous, considérés comme une organisation terroriste et que l'ensemble de ses relais soient combattus sur le plan administratif", a-t-il assuré.
Sans surprise, les partis du socle commun appellent d'une même voix à réagir. Chef de file des députés Ensemble à l'Assemblée nationale, Gabriel Attal parle du rapport comme "d'une claque pour ceux qui défendent la République". "Ils montent une offensive organisée pour défier nos valeurs républicaines. Ceux qui affirmeraient que cette mesure-là irait contre l'islam sont précisément ceux qui confondent islam et islamisme", a martelé l'ex-Premier ministre.
Une allusion directe aux partis de gauche, en particulier la France Insoumise. Jean-Luc Mélenchon s'était indigné mercredi sur ses réseaux sociaux, affirmant "que l'islamophobie avait franchi un seuil" et pourrait aller jusqu'à détruire le pays.