Joël Morin, ancien garde du corps de Jacques Chirac, en 2008. 1:20
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Salomé Legrand, édité par Guillaume Perrodeau , modifié à
Sur Europe 1, l'ancien garde du corps du président de la République confie sa peine pour l'homme qu'il a servi pendant plus de vingt ans.

L'image était belle. En 2006, Jacques Chirac, alors président de la République, distinguait son garde du corps, Joël Morin, de la Légion d'honneur. Une médaille qui venait saluer un dévouement long de plus de vingt ans. Joël Morin était entré au service de Jacques Chirac alors qu'il était encore maire de Paris. Sur Europe 1, alors que l'ancien président de la République est mort jeudi à l'âge de 86 ans, Joël Morin se confie. Entre émotion et admiration.

"On l'aimait"

"Je suis très ému. Je ressens une grande tristesse, une grande émotion. C'est une partie de ma vie qui part avec lui", confie-t-il au micro d'Europe 1. Le garde du corps a été chargé de la sécurité de Jacques Chirac lorsqu'il était Premier ministre et maire de Paris, dès 1986.

Lors de sa victoire à la présidentielle de 1995, il le suit à l'Élysée pour continuer d'assurer sa sécurité. "Ce qui m'a toujours fasciné, c'était sa capacité de récupération, sa façon d'aborder les problèmes et de mépriser les bas", se souvient Joël Morin. "Il savait motiver les gens, on l'aimait", ajoute-t-il.

Le garde du corps décrit un homme "toujours accessible, à proximité de nous et toujours à l'écoute", quelqu'un d'"hors normes" pour qui il n'aurait pas hésité à se sacrifier. "Quand on a la chance de servir un homme comme ça dans une vie, cela marque", conclut Joël Morin.