Jean-Luc Mélenchon : "Macron et moi obligeons le PS à sortir d'un double langage"

"À quoi bon un candidat socialiste ? Pour quoi faire ?", s'interroge Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France Insoumise.
"À quoi bon un candidat socialiste ? Pour quoi faire ?", s'interroge Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France Insoumise. © AFP
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Le candidat de la France Insoumise, qui s'est lancé dans la présidentielle sans parti ni primaire, explique au "Journal du Dimanche", pourquoi le parti socialiste est amené à disparaître.

On le sait : il ne participera pas à la primaire de la gauche dont le premier tour a lieu ce dimanche. Jean-Luc Mélenchon a toujours refusé le principe même de cette élection qu'il avait torpillé dès janvier 2016 sur son blog. Interrogé par le Journal du Dimanche, le député européen, qui s'est lancé dans la course présidentielle sans parti, ni primaire donc, pronostique un second tour Hamon-Montebourg et une hémorragie massive de l'aile droite des socialistes vers un certain... Emmanuel Macron.

Macron : "une efficacité totale". Selon le député européen, Emmanuel Macron a été d' "une efficacité totale", concernant l'effacement progressif du parti socialiste. Sans oublier, évidemment, sa propre action : "Pour faire de l'électricité, il faut un stator et un rotor", explique-t-il. "Chacun de nous deux a eu son rôle", avance Jean-Luc Mélenchon qui promet : "Ce n'est pas fini".

Le candidat de la France Insoumise pronostique également le deuxième tour de la primaire de la gauche, qui opposerait Benoît Hamon à Arnaud Montebourg. "À partir de là, il y aura une hémorragie massive de toute la droite de [parti socialiste] vers Macron", avance-t-il.

"À quoi bon un candidat socialiste ?". "[Emmanuel] Macron et moi obligeons le PS à sortir d'un double langage qui a tué ce parti", considère Jean-Luc Mélenchon. Lui qui imagine probable un désistement du vainqueur de la primaire PS en faveur de son mouvement ou du candidat de En Marche! s'interroge : "À quoi bon un candidat socialiste ? Pour quoi faire ?". Mais au passage, le député européen n'oublie pas de tacler Emmanuel Macron : "Proposer aux jeunes d'avoir comme rêve d'être milliardaire est certainement la chose la plus laide que l'on ait entendue en politique".