1:17
  • Copié
Arthur de Laborde / Crédit photo : Christophe Ena / POOL / AFP
Jeudi prochain, Emmanuel Macron organise à Paris une conférence humanitaire sur le conflit entre Israël et le Hamas. Pour le chef de l'État, qui craint une importation du conflit en France, les priorités restent le soutien à Israël et la protection des civils à Gaza. "Un exercice inconfortable de funambule", juge un conseiller de l'exécutif.

Près d'un mois après l'attaque du Hamas contre Israël, les bombardements se poursuivent sur la bande de Gaza. 9.488 personnes, essentiellement des civils dont 3.900 enfants, ont été tuées sur ce territoire depuis le début de la riposte de l'État hébreu, selon le dernier bilan du Hamas. L'aide humanitaire a également du mal à être acheminée. C'est pour répondre à cette problématique qu'Emmanuel Macron organise jeudi prochain une conférence humanitaire à Paris. Le président est sur une ligne de crête avec d'un côté le soutien à Israël, de l'autre la protection des civils.

"Apaiser les tensions"

Emmanuel Macron redoute surtout le risque d'importation en France du conflit entre Israël et le Hamas. Le président "sait à quel point c'est un sujet explosif dans un pays qui compte les plus importantes communautés juives et musulmanes d'Europe", explique un conseiller de l'exécutif, qui reconnaît que le chef de l'État "doit se livrer à un exercice inconfortable de funambule".

Depuis les massacres du 7 octobre, Emmanuel Macron affiche en effet à la fois une forte solidarité avec Israël, tout en faisant entendre la voix traditionnelle de la France, soucieuse de protéger les civils et de relancer le processus de paix.

Entre les appels à manifester, les invectives politiciennes interminables et la recrudescence des actes antisémites, "le contexte est électrique", analyse un poids lourd de la macronie, qui assure malgré tout que la stratégie du président est "la seule à même d'apaiser les tensions. La preuve, c'est qu'un mois après le début du conflit, Emmanuel Macron ne s'est mis à dos ni la communauté juive, ni la communauté musulmane", conclut ce marcheur de la première heure.