Elisabeth Borne recevra les syndicats le 17 mai prochain. 1:16
  • Copié
Barthélémy Philippe / Crédit photo : EMMANUEL DUNAND / POOL / AFP , modifié à
Les représentants de la CGT, de la CFDT, de FO, de la CFE-CGC et de la CFTC seront reçus à l’hôtel de Matignon les 16 et 17 mai prochains. Le format retenu par Matignon, et accepté par les syndicats, est celui de réunions bilatérales. Les responsables syndicaux seront reçus tour à tour par Élisabeth Borne.

L’invitation est enfin transmise. Vendredi en fin d’après-midi, Matignon a envoyé un courrier officiel à plusieurs responsables syndicaux, en l'occurrence la CGT, la CFDT, FO, la CFE-CGC et la CFTC. Dans une lettre, consultée par Europe 1, la Première ministre Élisabeth Borne les "convie à un entretien" les 16 et 17 mai.

Le format retenu par Matignon, et accepté par les syndicats, est celui de réunions bilatérales. Les responsables syndicaux seront reçus tour à tour par Élisabeth Borne. François Hommeril, président de la CFE-CGC, s’entretiendra avec la cheffe du gouvernement mercredi 17 à 10h45. Puis Cyril Chabanier, le patron de la CTFC, lui succèdera à midi tandis que Frédéric Souillot (FO) s'entretiendra avec Élisabeth Borne la veille à 18h15. Sophie Binet (CGT) et Laurent Berger (CFDT) sont également attendus.

"Il faut bien que le contact soit établi"

"Il y a eu un round d'observation qui a duré un certain temps. Au final, il faut bien que le contact soit établi", estime François Hommeril au micro d'Europe 1. Selon l'entourage d'Élisabeth Borne, l'ordre du jour des discussions est ouvert. Le thème de la réforme des retraites pourra donc être abordé. "Notre volonté, c'est que la réforme soit retirée", ajoute d'ailleurs le syndicaliste. Et d'évoquer ensuite un changement de méthodologie pour parvenir au dénouement souhaité. "On a pris acte du fait que, sur ce sujet-là, il fallait passer à un autre moyen pour agir".

Mais selon François Hommeril, tout dépendra de la posture adoptée par la Première ministre. "Ce qui va tout changer, c'est la capacité qu'aura, ou non, Élisabeth Borne de prendre en compte les exigences que les partenaires sociaux vont lui poser". Le leader de la CFE-CGC l'assure : "On n'a pas confiance dans le gouvernement, on considère qu'il nous a trahi".

L'intersyndicale attend "des gages" de l'exécutif

L'exécutif, affirme François Hommeril, doit donc fournir "des gages" à l'intersyndicale sur toute une série de sujets : "les minimums salariaux par branche et leur évolution, l'automaticité des conditions des aides aux entreprises... Et il y a d'autres sujets qui sont relatifs aux ordonnances, à l'assurance-chômage... Tout le monde n'a pas les mêmes priorités mais on les met en commun, on les hiérarchise, on les sélectionne et on les présente à l'exécutif", conclut le responsable syndical.