François Hommeril, le patron de la CFE-CGC. 1:32
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Barthélémy Philippe, édité par Romain Rouillard , modifié à
Lors d'une conférence de presse à Bruxelles, en marge d'un sommet européen ce vendredi, le président Emmanuel Macron s'est dit prêt à rencontrer l'intersyndicale alors que la contestation contre la réforme des retraites se durcit. François Hommeril, le président de la CFE-CGC lui a répondu au micro d'Europe 1. 

"Le pays ne peut pas être à l'arrêt", a lancé ce vendredi Emmanuel Macron depuis Bruxelles où il participait à un sommet européen. Dans un contexte social particulièrement tendu depuis l'adoption jeudi dernier de la réforme des retraites, le chef de l'État a donc tendu la main aux syndicats. "Je suis à la disposition de l'intersyndicale si elle souhaite venir me rencontrer pour avancer sur tous ces sujets". Pour rappel, ces derniers avaient essuyé une fin de non-recevoir lorsqu'ils avaient demandé à rencontrer le président, dans la foulée de la sixième journée de mobilisation le 7 mars dernier. 

Un "objet politique imposé avec force et avec violence constitutionnelle"

"Il ne nous a pas reçus au moment où il fallait le faire lorsqu'on lui avait tendu une perche. Il a traité cela avec mépris et dédain", a dénoncé François Hommeril, le président de la CFE-CGC, syndicat représentant les cadres. Selon lui, cette proposition formulée par le président Macron traduit les difficultés que traverse actuellement l'exécutif. "Je pense qu'il est un peu bousculé et que la manifestation d'hier a été particulièrement impressionnante. Donc je crois qu'il y en a, dans son entourage, qui commencent à paniquer et qui lui disent 'bon, il faudrait essayer de reprendre la main'", estime-t-il. 

Pour François Hommeril, il est hors de question d'"entendre pour la énième fois ses explications de professeur dès l'instant qu'on a fait la démonstration que la raison et la vérité étaient de notre côté". "Tous les experts qui se sont exprimés sur le sujet ont démonté cette réforme", poursuit-il. Selon lui, cette loi s'apparente désormais à un "objet politique imposé avec force et avec violence constitutionnelle par Emmanuel Macron et son gouvernement à l'ensemble de la population".