Fabien Roussel 2:38
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Solène Leroux , modifié à
Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du PCF, a annoncé sur Europe 1 déposer ce mercredi "un texte de loi visant à baisser immédiatement de 35 centimes les taxes sur l'essence", alors que son prix flirte avec les 2,50 euros. Une situation "insupportable pour beaucoup de concitoyens", a-t-il déploré.

À l'approche des vacances d'été, la question du pouvoir d'achat est toujours aussi présente pour les Français. C'est la raison pour laquelle Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du PCF, a décidé de déposer ce mercredi "un texte de loi visant à baisser immédiatement de 35 centimes les taxes sur l'essence", alors que son prix "flirte avec les 2,30/2,50 euros", a-t-il rappelé, lors de son entretien dans la matinale d'Europe 1. Une situation "insupportable pour beaucoup de concitoyens", a déploré l'ancien candidat à la présidentielle, "y compris pour les travailleurs qui ont besoin de leur voiture pour se rendre à leur travail".

Taxer les entreprises pétrolières

Dans le même temps, il propose "de taxer de manière exceptionnelle, sur 2021 et 2022, les bénéfices des compagnies pétrolières, dont Total" : "Ça, nous pouvons le mettre en application immédiatement", a-t-il dit. 

À cet égard, Fabien Roussel s'interroge. "Au lieu de nous demander si nous sommes prêts à participer à un gouvernement, je leur demande : 'Êtes-vous prêts à soutenir une telle proposition de loi ?'", évoquant Emmanuel Macron et Élisabeth Borne.

"Nous sommes capables de voter des amendements"

Interrogé sur le potentiel soutien de la Nupes, et de la gauche en général sur les textes de la majorité, Fabien Roussel l'a affirmé : "Nous sommes très respectueux du débat parlementaire." Tout particulièrement sur la loi "pouvoir d'achat", qui devrait être proposée en Conseil des ministres le 6 juillet prochain, "nous jugerons sur pièces, nous verrons ce qu'il y a dans le texte". Et d'ajouter : "Nous sommes capables de voter des amendements, de voter des articles."

André Chassaigne, le président du groupe communiste à l'Assemblée nationale, rencontre la Première ministre ce mercredi, et la proposition de loi sera à l'ordre du jour : "Nous dirons clairement ce que nous voulons dans ce texte de loi", puis "le débat aura lieu" au sein du palais Bourbon.