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Carole Ferry, édité par Solène Leroux , modifié à
Alors que de plus en plus de Français comptent leurs sous et priorisent leurs dépenses, le gouvernement planche sur un projet de loi qui sera présenté la semaine prochaine en Conseil des ministres. Chèque inflation, augmentation des APL, maintien du bouclier tarifaire... Europe 1 vous détaille les toutes premières pistes.

Payer les factures, faire ses courses, partir en vacances... De plus en plus de Français comptent leurs sous et priorisent leurs dépenses. Le pouvoir d'achat est l'une des préoccupations principales de la population. Le gouvernement en a bien conscience et planche sur un projet de loi qui sera présenté la semaine prochaine en Conseil des ministres, un projet auquel le journal Les Échos a eu accès. Dans les premières pistes avancées dans ce texte, on compte tout d'abord sur les minima sociaux. Ils seront revalorisés comme prévu au 1er juillet de 4% selon Les Échos, alors que l'inflation pourrait atteindre 6,8% en septembre, selon l'Insee.

Cela concerne les pensions de retraite, mais également les allocations familiales, le RSA, les allocations de Pôle emploi ou bien encore la prime d'activité. Une mesure qui devrait coûter plus de 7 milliards d'euros. Le point d'indice sera bien revalorisé également pour les fonctionnaires.

Pas de chèque alimentaire

Concernant le Smic, le gouvernement veut se donner plus de pouvoirs pour contraindre les branches à revaloriser les grilles de salaires qui restent sous le minimum légal. Par contre, plus de chèque alimentaire évoqué à ce stade. La mise en place serait trop complexe. En remplacement, un chèque inflation de 100 ou 150 euros pourrait être versé aux plus modestes. Un chèque qui ne devrait pas être soutenu par LR et le Rassemblement national à l'Assemblée, qui y voit une mesure d'assistanat.

Pour Bruno Le Maire, la France a "atteint la cote d’alerte sur les finances publiques"

La France a atteint sa "cote d’alerte" sur les finances publiques, a estimé le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, lundi 27 juin, au moment où l’exécutif cherche un compromis avec l’opposition pour son projet de loi sur le pouvoir d’achat.

"Tout n’est pas possible, tout simplement parce que nous avons atteint la cote d’alerte sur les finances publiques", a affirmé M. Le Maire, ajoutant que "les conditions de financement ont changé" et qu’aujourd’hui la France emprunte "à plus de 2 %" pour financer les dépenses publiques, quand elle le faisait encore récemment à taux négatifs ou très faibles.

Augmentation de 3,5% des APL

L'inflation a aussi des conséquences sur les loyers. Là aussi, le gouvernement veut agir rapidement, avec un dispositif appelé le "bouclier logement". Il n'y aura pas de gel des loyers, mais la hausse sera bien plafonnée à 3,5% pendant un an. Le gouvernement dit vouloir protéger les propriétaires les plus modestes.

Pour les locataires les plus fragiles, les APL devraient augmenter de 3,5% au 1er juillet. Mais certaines associations estiment d'ores et déjà ce montant insuffisant.

Appel au rationnement

Le pouvoir d'achat, ce sont aussi les énergies. Les dispositifs actuels vont être prolongés. Le gouvernement avait déjà annoncé le maintien du bouclier tarifaire sur le gaz et l'électricité jusqu'à la fin de l'année. La ristourne de 15 à 18 centimes sur chaque litre de carburant sera également prolongé jusqu'à fin août. À la rentrée, une mesure spécifique d'aide prendra le relais pour les gros rouleurs.

La nouveauté, c'est l'appel au rationnement lancé ce week-end par les trois grands patrons de l'énergie : Engie, EDF et TotalEnergies. "La meilleure énergie reste celle que nous ne consommons pas", ont-ils expliqué dans une tribune au JDD, prônant une "nécessaire sobriété d'exception" pour éviter des coupures de courant massives, des black out, l'hiver prochain.