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Immigration : le gouvernement "ne parle pas des vrais problèmes", estime Jean-Pierre Chevènement

Rémi Duchemin . 1 min

L’ancien ministre de l’Intérieur, récemment loué par Emmanuel Macron, a estimé mardi matin sur Europe 1 qu’en matière d’immigration, il faut se concentrer sur les visas touristiques et sur les demandes d’asile.

L’immigration a fait l’objet d’un débat enflammé lundi à l’Assemblée nationale. C’est Emmanuel Macron qui a été à l’initiative de ces échanges, en remettant récemment le problème sur la table. Le président de la République a aussi loué en privé les qualités de Jean-Pierre Chevènement, président de la fondation Res Publica. L’ancien ministre de l’Intérieur était l’invité d’Europe 1 mardi matin, et il a estimé qu’en matière d’immigration, le gouvernement "ne parle pas des vrais problèmes". A savoir, selon lui, les visas touristiques et l’explosion des demandes d’asile.

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"Des masses impressionnantes"

Or lundi à l’Assemblée, le Premier ministre Edouard Philippe n’a pas évoqué ces problèmes. "Quand j’entends M. Philippe parler de sécession insidieuse, c’est une idée rebattue", a tranché Jean-Pierre Chevènement. "Quand je l’entends parler de quotas... A quoi va-t-on appliquer ces quotas ? A l’immigration familiale ? Très Difficile. Aux étudiants ? Mais nous voulons être attractifs, du point de vue de notre université", a rétorqué l’ancien ministre. "Ce qui m’inquiète, c’est qu’il ne parle pas des vrais problèmes."

Les Vrais problèmes, pour Jean-Pierre Chevènement, ce sont donc les visas touristiques et les demandes d’asile "qui ne donnent rien". "Les visas touristiques ont doublé depuis une bonne dizaine d’années. Il y en a maintenant 4,3 millions par an. Qui peut s’assurer que ces touristes rentrent chez eux ?", s’est d’abord interrogé l’ancien maire de Belfort. Et puis il y a "les déboutés du droit d’asile. Il y a les demandes d’asile qui viennent de pays dont la candidature a déjà été rejetée par d’autres pays voisins. C’est ce qu’on appelle les flux secondaires. Et puis les demandes d’asile ont explosé. Elles ont été multipliées par deux en l’espace de cinq ans, alors qu’elle diminuait dans des pays voisin", a-t-il pointé. "Il y a là des masses impressionnantes. Nous ne nous sommes pas dotés des moyens pour faire face à ces problèmes."

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