Immigration : la Cour des comptes alerte sur la hausse du financement des associations d'aide aux migrants
Le nouveau rapport de la Cour des comptes incite le gouvernement à freiner avec fermeté les dépenses publiques. Les Sages ont notamment souligné une augmentation des crédits accordés aux associations d'aide aux migrants.
La France doit freiner une dépense publique "en roue libre" et respecter sa trajectoire de réduction du déficit public sous peine de "décrocher" en Europe, a alerté jeudi la Cour des comptes, au moment où débute l'élaboration d'un budget 2026 s'annonçant difficile.
Après un dérapage du déficit public à 5,5% du PIB en 2023 et environ 6% en 2024, le gouvernement souhaite le ramener à 5,4% cette année et passer sous le plafond maximal européen de 3% en 2029, avec deux ans de retard sur les prévisions initiales et bien après les autres pays de la zone euro.
La Cour des comptes pointe notamment une augmentation des crédits accordés aux associations d'aide aux migrants, une hausse de plus de 50% en cinq ans, ce qui représente quatre milliards d'euros entre 2019 et 2023.
Une augmentation des flux ?
Lorsque François Bayrou parle de sentiment de submersion migratoire, les sages de la Cour des comptes démontrent cette réalité avec des chiffres. Leur rapport de 90 pages égrène les crédits destinés aux associations d'aide aux migrants. Ainsi, ces cinq dernières années, les financements octroyés aux associations ont augmenté de plus de 52%.
Une infrastructure telle que Coallia, dont le but est de proposer des solutions de logement, d'hébergement et d'accompagnement social, a reçu entre 2019 et 2023 plus de 570 millions d'euros. Pour France Terre d'Asile, dirigé par l'ex-ministre Najat Vallaud-Belkacem, ce fut plus de 280 millions d'euros. Des chiffres et une tendance importante qui, selon la Cour des Comptes, sont expliqués seulement en partie par l'augmentation des flux.