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Le vice-président délégué des Républicains a dénoncé le "en même temps" de l’exécutif sur l’immigration. S’il se félicite du futur délai de carence pour l’accès aux soins des immigrés et la mise en place d’objectifs professionnels il estime que c’est très insuffisant.
INTERVIEW

Mercredi, le gouvernement présentera son plan pour limiter l’immigration. Avec deux mesures phares : d’une part, la mise en place d’un délai de carence de trois mois pour que les immigrés aient accès aux soins, d’autre part la mise en place d’objectifs chiffrés de main d’œuvre pour les secteurs professionnels en tension.  De quoi satisfaire la droite ? Pas vraiment. "Nous sommes sur cette question dans l’absolu macronisme, le 'en même temps'. Une dose de bonne intention et en même temps, une immense carabistouille, une immense illusion", a dénoncé Guillaume Peltier, vice-président délégué des Républicains, mardi matin sur Europe 1.

Emmanuel Macron pense que faire un beau discours ou annoncer une mesure, c’est pratiquer une réforme profonde. Bien sûr que la question des quotas, nous y sommes favorables s’il s’agit de limiter l’immigration, et de remplacer l’immigration sociale par une immigration qualifiée. Certes. Mais c’est tellement insuffisant", a développé le député d'Eure-et-Loir. "Il n’y a rien sur la réforme de l’aide médicale d’Etat que l’on souhaite limiter aux seuls cas d’urgence. Il n’y a rien sur l’expulsion des clandestins et es déboutés du droit d’asile. Il n’y a rien sur la suppression des filières de mafias de passeurs. Il n’y a rien sur la création de centres de traitement des demandes d’asile", a-t-il énuméré. 

"Un plan Marshall pour les pays du Sud"

Enfin, Guillaume Peltier a regretté l'absence, selon lui, de tout un pan de ce plan immigration que, sans surprise, la drotie ne votera pas quand il sera présenté à l'Assemblée nationale. "La politique commande de s’attaquer à la vraie cause d’un problème. Quelle est la cause de l’immigration aussi ? La misère et la détresse des pays du Sud", a lancé l'élu LR. "A quand un vrai plan Marshall de coopération et de co-développement des pays du Sud, conditionné à des contreparties strictes  Retour des clandestins, création d’administrations d’état-civil, politique de visas beaucoup plus stricts. On peut régler la question de l’immigration, mais il faut de l’autorité, de la fermeté et de la sagesse."