Clémentine Autain 1:05
  • Copié
Solène Delinger , modifié à
Clémentine Autain était l'invitée d'Europe 1 ce vendredi matin. Au micro de Dimitri Pavlenko, la députée de la France insoumise, soutien de Jean-Luc Mélenchon, a estimé qu'il ne fallait pas "sous-estimer la haine à l'égard de Macron, le président des riches" à la veille du second tour. Selon elle, cette haine pourrait pousser certains électeurs insoumis à s'abstenir, voter blanc, voire même voter Marine Le Pen. 
INTERVIEW

La victoire d'Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle est loin d'être écrite, selon Clémentine Autain. Invitée au micro de Dimitri Pavlenko ce vendredi matin sur Europe 1, la députée de la France insoumise a confié son inquiétude face à un front républicain qui n'a jamais été aussi fragile. 

Un front républicain fragilisé

"Il ne faut pas sous-estimer la haine à l'égard d'Emmanuel Macron", alerte-t-elle. "Or, la haine qu'il suscite fait qu'on a second tour qui est beaucoup plus inquiétant qu'en 2017". Clémentine Autain estime en effet que le mécanisme de front républicain de s'appliquera pas "aussi simplement" qu'auparavant.

La faute au président de la République, et à "son mépris, son arrogance" qu'il a exprimés face "aux gilets jaunes". "Le en même temps qui s'est fini par un 'et de droite et de droite'" a aussi suscité la colère de beaucoup de Français, selon Clémentine Autain. 

"Macron a joué avec le feu"

Le comportement d'Emmanuel Macron "nous a mis en danger", selon la députée de la France insoumise. "Il a joué avec le feu. Il a permis de faire monter l'extrême droite alors qu'il devait être un rempart", déplore-t-elle au micro d'Europe 1. 

Si Clémentine Autain affirme "qu'aucune voix ne doit être donnée à l'extrême droite", la réélection d'Emmanuel Macron serait pour elle synonyme de la continuité de la "monarchie présidentielle". "Mais Marine Le Pen s'inspire de Trump, Orban et Bolsonaro. Sa famille politique est autoritaire et a la culture du chef chevillée au corps".