Emmanuel Macron 1:29
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avec AFP , modifié à
"Vous parlez à votre banquier quand vous parlez de la Russie, c'est ça le problème madame Le Pen", a déclaré le président candidat, la candidate du RN répondant être "une femme absolument et totalement libre". Emmanuel Macron a accusé mercredi Marine Le Pen de "dépendre du pouvoir russe" et "de monsieur Poutine" pour avoir "contracté un prêt auprès d'une banque russe".

Emmanuel Macron a accusé mercredi Marine Le Pen de "dépendre du pouvoir russe" et "de monsieur Poutine" pour avoir "contracté un prêt auprès d'une banque russe", au cours du débat avant le second tour de la présidentielle. "Vous parlez à votre banquier quand vous parlez de la Russie, c'est ça le problème madame Le Pen", a déclaré le président candidat, la candidate du RN répondant être "une femme absolument et totalement libre".

"Vous parlez à votre banquier quand vous parlez de la Russie, c'est ça le problème madame Le Pen", a déclaré le président candidat au cours d'un échange tendu consacré à la guerre en Ukraine. "Monsieur Macron, c'est faux et c'est assez malhonnête", a réagi Marine Le Pen. "Je suis une femme absolument et totalement libre".

"Vous avez toujours été ambigüe sur le sujet"

Le candidat a estimé que ce n'était "pas un hasard si, il y a cinq ans, la Russie était intervenue dans la campagne" de la présidentielle à son détriment. "Vous avez toujours été ambigüe sur le sujet parce que vous n'êtes pas dans une situation de puissance à puissance, que vous ne pouvez pas défendre correctement sur ce sujet les intérêts de la France parce que vos intérêts sont liés à des gens proches du pouvoir russe", a-t-il ajouté en s'adressant à son adversaire pour le second tour de dimanche.

La candidate avait été reçue en grande pompe par Vladimir Poutine pendant la campagne de 2017 et son parti continue de rembourser un prêt de neuf millions d'euros auprès d'un créancier lié à d'anciens militaires russes. "C'est long à rembourser et nous remboursons sous le contrôle de la Commission nationale des comptes de campagne", qui "est extrêmement sévère et rigoureuse", a précisé Marine Le Pen.

Le président-candidat l'a également critiquée pour avoir été "l'une des premières responsables politiques européennes, dès 2014, à reconnaître le résultat de l'annexion de la Crimée" par la Russie. "La Crimée n'a pas dû vous poser énormément de problèmes non plus puisque vous avez reçu monsieur Poutine en grande pompe à Versailles" puis "à Brégançon sur votre lieu de vacances", a répondu Marine Le Pen.

Et Emmanuel Macron de répondre : "j'ai reçu M. Poutine comme un chef d'État, mais pas comme un banquier, Mme Le Pen".

Solidarité et compassion envers le peuple ukrainien

La candidate du RN a exprimé sa "solidarité et (sa) compassion absolue avec le peuple ukrainien" et considéré que "l'agression dont l'Ukraine a été victime n'est pas admissible". Elle a salué "les efforts" développés par le président "pour tenter de trouver, au nom de la France, les moyens, les voix de la paix".

Emmanuel Macron a répété que sa priorité était d'"éviter l'élargissement du conflit, parce que nous ne sommes les vassaux de personnes, et de progressivement ramené la Russie à la raison".