François Hollande favorable à la légalisation du cannabis

© THOMAS SAMSON / AFP
  • Copié
avec AFP
Lors d'une interview au média en ligne Konbini, l'ancien président de la République, François Hollande, s'est prononcé en faveur de la légalisation du cannabis. "La solution peut être policière, essayer de démanteler point de vente par point de vente, (mais) ça ne peut pas être une solution durable", ajoute-t-il.

L'ancien président François Hollande se dit mercredi favorable à la légalisation du cannabis, dans une interview au média Konbini. S'il n'est "pas favorable" à la consommation de cannabis, l'ancien chef de l'État en est cependant "arrivé à la conclusion qu'il faut légaliser ce commerce-là pour mieux le contrôler, pour assurer la santé publique et finalement éradiquer le trafic".

"Un trafic illégal qui a gangréné des quartiers"

L'ancien chef de l'Etat (2012-2017) souligne que la consommation de cannabis "introduit depuis des années un commerce, un trafic illégal, qui a gangréné des quartiers et largement perturbé la vie des habitants". "La solution peut être policière, essayer de démanteler point de vente par point de vente, (mais) ça ne peut pas être une solution durable", ajoute François Hollande. Il note qu'"en Allemagne la coalition gouvernementale va proposer la légalisation du cannabis. Il est important qu'on puisse en Europe conjuguer nos efforts pour aboutir aux mêmes solutions".

"La dépénalisation sans la légalisation n'a pas beaucoup de sens"

Selon lui, "la dépénalisation, sans la légalisation n'a pas beaucoup de sens". "Des lors que c'est légalisé, il n'y a plus de raison de pénaliser, sauf ceux qui pourraient conduire en ayant fumé ou ceux qui nuisent à leur santé et à la santé des autres en surconsommant", précise-t-il. L'ancien président ne veut "surtout pas (...) qu'il y ait un encouragement, une incitation à cette consommation", mais il juge qu'"il vaut mieux régler la question du besoin plutôt que de bâtir une situation qui a tous les défauts d'aujourd'hui".

Si Emmanuel Macron a proposé mi-avril de "lancer un grand débat sur la consommation de drogue", l'exécutif se montre opposé à toute légalisation.