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A.D
Alors qu'il joue son propre rôle au théâtre Montparnasse, François Berléand se confie sur ses convictions politiques. Après Bayrou en 2007, il roule pour Macron !
INTERVIEW

Il sera à l'affiche de Moi, moi et François B dès le 13 septembre au théâtre Montparnasse. L'acteur François Berléand interprète son propre rôle dans cette comédie. L'acteur était l'invité de C'est arrivé demain pour présenter la pièce de Clément Gayet et parler politique. Lui qui avait soutenu Bayrou en 2007 serait plutôt dans le clan Macron pour 2017.

"Des rôles de râleurs". L'acteur a été connu à 50 ans, une notoriété tardive venue avec le film Mon idole. "J'ai appris mon métier pendant très longtemps. A 20 ans, mon professeur de théâtre m'avait dit : 'si un jour vous devez y arriver, ce ne sera pas avant 40 ans". A chaque fois qu'on est sur une scène, devant une caméra, on apprend", indique celui que l'on voit souvent dans des personnages "de râleur, pas très commode, pas très sympathique, mais qui vont se bonifier au fur et à mesure".

Cela se traduit par des rôles de militaire, de détective, de curé et de psychiatre. Voire d'homme politique, ce qu'il a fait récemment en jouant Robert Boulin. "J'ai un physique assez banal donc on m'a fait une coupe de cheveux à la Boulin, avec une raie très basse".

Il y a un parti socialiste qui est un peu n'importe quoi

De la scène à la vie, il n'y a qu'un pas : François Berléand s'est prononcé en 2007 sur son choix politique pour la présidentielle. "Je soutiens et je voterai François Bayrou le 22 avril bien que mon poulain ait le charisme d'une huître", avait-il annoncé alors. Pas encore passionné par la campagne actuelle - "on en est encore qu'aux prémices", dit-il -, il se présente comme social-démocrate "ce que j'ai toujours été", précise-t-il.

"Malheureusement ce parti n'existe pas en France. Il y a un parti socialiste qui est un peu n'importe quoi, on est aussi bien au centre gauche qu'à la gauche-gauche". Il déplore que François Hollande "ne montre pas assez" ce côté social-démocrate, "il est trop prisonnier". Résultat ? Ses faveurs se portent sur Emmanuel Macron. "Je suis très macroniste", confie-t-il carrément. "Parce qu'il est jeune et c'est un vrai social-démocrate. La France est un pays qui a besoin d'être extrêmement réformé et lui donne à penser qu'il va réformer la France s'il se présente."