Européennes : la lanceuse d'alerte d'UBS sur la liste Dupont-Aignan

En février 2017, Stéphanie Gibaud déplorait que l'État lui refuse un statut officiel de lanceuse d'alerte.
En février 2017, Stéphanie Gibaud déplorait que l'État lui refuse un statut officiel de lanceuse d'alerte. © AFP
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avec AFP
Auto-revendiquée "lanceuse d'alerte" dans une affaire de fraude fiscale, l'ex cadre d'UBS sera sur la liste pour les européennes présentée par Nicolas Dupont-Aignan. 

L'ex-cadre d'UBS Stéphanie Gibaud, qui se revendique comme lanceuse d'alerte dans l'affaire de fraude fiscale touchant le géant bancaire suisse, figurera sur la liste présentée par Nicolas Dupont-Aignan aux élections européennes, a annoncé dimanche le chef de Debout la France.

"C'est une lanceuse d'alerte d'UBS qui a rapporté des milliards à la France par son courage (...), une femme courageuse qui a été abandonnée par l'Etat, qui a lutté contre cette évasion fiscale scandaleuse", a affirmé Nicolas Dupont-Aignan au Forum politique Radio J.

UBS condamné le 20 février pour évasion fiscale. UBS a été condamné le 20 février en première instance à une amende de 3,7 milliards d'euros, la plus lourde peine jamais infligée par la justice française dans une affaire d'évasion fiscale. Dans une décision séparée, Stéphanie Gibaud s'était vue reconnaître dans cette affaire le statut de "collaborateur occasionnel du service public".

L'ancienne directrice marketing d'UBS France demandait depuis des années à voir reconnu le préjudice subi du fait d'une collaboration qui a bouleversé sa vie. "Si j'avais choisi de détruire des documents de la banque comme on me l'a ordonné en 2008, je n'aurais jamais collaboré avec la justice et j'aurais poursuivi ma carrière", avait-elle expliqué à la presse.

Cavalier solitaire. Crédité de 5 à 6% d'intentions de vote par des sondages récents, Nicolas Dupont-Aignan a choisi de faire cavalier seul aux Européennes et de ne pas s'unir au Rassemblement national de Marine Le Pen, comme lors de l'entre-deux tours de la dernière présidentielle. Interrogé sur l'éventuelle présence sur sa liste du "gilet jaune" Benjamin Cauchy, Nicolas Dupont-Aignan a répondu que les deux hommes s'étaient rencontrés, mais qu'il "ne savait pas" ce que Benjamin Cauchy "ferait".