Européennes : comment des électeurs pourraient être empêchés de voter

Des électeurs ont été radiés à tort et pourraient ne pas pouvoir voter aux européennes.
Des électeurs ont été radiés à tort et pourraient ne pas pouvoir voter aux européennes. © FRED TANNEAU / AFP
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avec AFP
De nombreuses erreurs émanant de la mise d'un répertoire, en 2016, pourraient empêcher des électeurs de voter le 26 mai, lors des élections européennes. 

La mise en place d'un Répertoire électoral unique (REU) décidée en 2016 provoque des difficultés dans certaines communes, avec le risque que des électeurs ne puissent pas voter aux européennes le 26 mai. Problèmes d'état-civil, électeurs non inscrits... Les élus s'inquiètent d'erreurs sur les nouvelles listes qu'ils sont en train de publier à l'approche du scrutin, mais le ministère de l'Intérieur se veut rassurant.

"Électeurs radiés à tort"

"On a eu des électeurs radiés à tort, des problèmes assez fréquents de civilité, d'état-civil, des dates de naissance erronées, des gens inscrits deux fois, à contrario des gens qui ne sont pas inscrits", énumère Pierre Breteau, président des maires d'Ille-et-Villaine, confirmant une information du Parisien. Dans son seul département, l'élu a recensé des difficultés dans une cinquantaine de communes.

En cause, le REU, dont les européennes constituent le baptême du feu. Géré par l'INSEE, il remplace les fichiers électoraux autrefois gérés par les 35.000 communes pour lutter contre la non-inscription sur les listes et le phénomène des mal-inscrits. Les listes ont été nettoyées et le nouveau système permet notamment l'inscription automatique des jeunes majeurs. La date limite de dépôt d'une demande d'inscription qui était fixée au 31 décembre a ainsi été supprimée pour permettre aux électeurs de s'inscrire au plus près d'une élection.

Des difficultés le jour du scrutin ?

Avant la date de clôture des listes pour les européennes, le 6 mai, l'affluence sur le serveur de l'INSEE et des difficultés informatiques ont provoqué un engorgement. "Pendant deux ou trois jours de surchauffe, ça a crée un émoi légitime des communes, mais aujourd'hui il n'y a plus de problèmes d'engorgement sur le serveur", indique-t-on au ministère de l'Intérieur. 

"Les communes craignent d'avoir de vraies difficultés le jour des élections, notamment avec des électeurs non inscrits ou pas inscrits dans la bonne commune, des gens qui n'ont pas le bon nom...", souligne Pierre Breteau. Et l'Association des maires de France (AMF) tente de son côté d'évaluer l'ampleur des difficultés.