Éric Zemmour : des SMS envoyés aux Français de confession juive questionnent la Cnil

Éric Zemmour
La Cnil a ouvert une instruction après un démarchage par SMS du parti d'Éric Zemmour ciblant des Français de confession juive. (Photo d'illlustration) © Thomas COEX / AFP
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avec AFP , modifié à
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a ouvert une instruction après un démarchage par SMS du parti d'Éric Zemmour ciblant des Français de confession juive, a indiqué lundi le gendarme français des données personnelles, confirmant une information de BFMTV.

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a ouvert une instruction après un démarchage par SMS du parti d'Éric Zemmour ciblant des Français de confession juive, a indiqué lundi le gendarme français des données personnelles, confirmant une information de BFMTV. Un SMS signé du nom du candidat a été envoyé vendredi, avant le premier tour de la présidentielle, à "des milliers de téléphones mobiles dans l'Hexagone", renvoyant "vers une page éditée par le parti Reconquête, qui affiche un texte explicitement adressé aux Français juifs", révèle BFMTV.

Éric Zemmour y dénonçait les "racailles" qui "pourrissent la vie" des Juifs

Le service de presse de la Cnil, interrogé par l'AFP, n'était pas en mesure lundi matin de confirmer le nombre de signalements, mais a confirmé avoir ouvert une instruction. "Message d'Éric Zemmour aux Français de confession juive", pouvait-on lire, selon BFMTV, dans un texte revenant notamment sur le problème de l'antisémitisme en France et dénonçant les "racailles" qui "pourrissent la vie" des Juifs ainsi que le terrorisme islamiste.

Interrogé par BFMTV, un des responsables de la campagne de Reconquête assure que ce démarchage politique a été mis en place à l'aide d'un courtier en données personnelles, qui achète des bases de données pour en faire commerce. L'équipe de campagne de Reconquête affirme, selon BFMTV, "avoir reçu l'assurance par son prestataire que les personnes visées avaient donné leur accord pour que leurs données soient partagées".

Le parti Reconquête risque une mise en demeure

La Cnil stipule que "le traitement des données à caractère personnel qui révèle (...) les convictions religieuses" est "interdit". Sauf si "la personne concernée a donné son consentement explicite au traitement de ces données à caractère personnel pour une ou plusieurs finalités spécifiques", détaillent les règlements de la Cnil.

Si la Cnil constate une infraction, elle peut décider d'une mise en demeure ou de sanctions comme des amendes, par exemple.