Elisabeth Borne 1:21
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Arthur de Laborde, édité par Ophélie Artaud
En pleine polémique sur le fiasco de la finale de la Ligue des Champions, l'absence de réaction d'Élisabeth Borne sur le dossier pose question jusqu'au plus haut sommet de l'État. Si certains cadres de la majorité considèrent que la Première ministre préfère "peser dans l'ombre", d'autres ne cachent pas un sentiment de flottement. Et les critiques commencent à fuser.

Son silence, en pleine polémique sur les incidents du Stade de France, n'est pas passé inaperçu. Élisabeth Borne est apparue très en retrait sur le sujet, deux semaines après sa nomination. Et plus globalement, l'absence de la Première ministre sur le terrain interroge les cadres de la Macronie.

"J'aimerais bien la voir un peu plus à la manœuvre"

Élisabeth Borne reste prudemment en retrait du scandale. Elle préfère "peser dans l'ombre", explique un cadre de la majorité, qui relève aussi son absence hier, lors d'une réunion à Matignon sur le dispositif de sécurité pour le match de ce soir à Saint-Denis entre la France et le Danemark. "J'aimerais bien la voir un peu plus à la manœuvre", confie un haut responsable de la Macronie.

Mais dans l'immédiat, Elisabeth Borne se concentre sur le double défi qu'elle a à relever. D'une part, mettre en œuvre la planification écologique en cherchant à incarner la nouvelle méthode vantée par Emmanuel Macron. Et, d'autre part, mener sa première campagne dans sa circonscription du Calvados, qu'elle arpente tous les week-ends.

Chez ses ministres, on entend deux sons de cloche très différents. Certains louent son management très direct, d'autres ne cachent pas un certain sentiment de flottement. Elle se révélera "après les législatives", prédit un député qui la décrit comme un "bulldozer" pour mettre en place les réformes. Doutant de sa capacité à prendre de l'épaisseur, un conseiller de l'Élysée l'imagine en revanche faire ses cartons après les élections.