Marine Le Pen était l'invitée d'Europe 1, mardi matin. 3:08
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Margaux Lannuzel , modifié à
Invitée de la matinale d'Europe 1, mardi, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a répondu à l'ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, qui l'a qualifiée "d'ennemie de la République". "Je crois que c'est un argument de feignasse (...) Qu'il travaille, qu'il nous oppose des idées", a-t-elle exhorté. 
INTERVIEW

"Marine Le Pen est une ennemie de la République", jugeait l'ancien ministre de l'Intérieur Christophe Castaner dans Le Parisien, mi-février. Une formule acérée, à laquelle la présidente du Rassemblement national n'a pas manqué de réagir au micro de Sonia Mabrouk, mardi matin sur Europe 1. "Ca fait des années qu'on nous sort cette litanie des ennemis de la République, du parti non-républicain, mais c'est-à-dire ? (…) Je crois que c'est un argument de feignasse", a-t-elle commenté. Et d'exhorter : "qu'il travaille, qu'il nous oppose des idées, qu'il nous explique en quoi les nôtres sont négatives, parce qu'ils finissent, bien souvent, par y adhérer plusieurs mois ou plusieurs années après." 

"C'est le peuple français qui décide"

"Qu'ils arrêtent cette chasse aux sorcières, qui consiste à dire que nous serions des ennemis", poursuit Marine Le Pen. "Je vais même vous dire mieux : nous ne sommes pas des ennemis de la République, nous sommes les seuls protecteurs, aujourd'hui, de la République." L'argument suffira-t-il à peser en sa faveur, en cas de duel avec Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle 2022, comme semblent l'esquisser les sondages ? "C'est le peuple français qui décide", répond la présidente du Rassemblement national.

"Moi je viens leur dire : 'Vous avez tout tenté, l'ancienne droite, l'ancienne gauche, le soi-disant Nouveau monde : la réalité c'est que tous ces gens sont issus du même moule et n'ont pas le courage ni la lucidité de mettre en place les mesures nécessaires pour refaire de notre pays un grand pays'."

Un discours parfois partagé par l'éditorialiste Eric Zemmour, à qui certains prêtent des intentions de candidature pour 2022. "Je n'y crois guère", balaye Marine Le Pen, "pas inquiète". "Mais surtout, je dis qu'au moment où nous avons la possibilité d'appliquer nos idées, il faut que nous fassions tous l'effort de ne pas être le banquet de fin d'album d'Astérix et que tous ensemble, nous nous mettions à travailler, à s'écouter pour avancer vers encore une fois, un projet pour la France.