Revivez les moments forts de notre matinale avec Édouard Philippe

Edouard Philippe est l'invité exceptionnel d'Europe 1, vendredi matin (photo d'archives).
Edouard Philippe est l'invité exceptionnel d'Europe 1, vendredi matin (photo d'archives). © Europe 1-Marie Etchegoyen- Capa Pictures
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Deux mois après le début du "grand débat national", le Premier ministre répondait aux questions de Nikos Aliagas, d'Audrey Crespo-Mara et des auditeurs de 7h30 à 9 heures, vendredi matin. 

Comment la majorité prépare-t-elle les Européennes ? Où en est la réforme de l'Assurance chômage ? Quel est son rapport au pouvoir ? Vendredi 15 mars, dernier jour du "grand débat national", Édouard Philippe était l'invité d'une matinale spéciale sur Europe 1, de 7h30 à 9 heures. Le Premier ministre répondait aux questions de Nikos Aliagas, d'Audrey Crespo-Mara, de Jean-Michel Aphatie mais aussi des auditeurs d'Europe 1. Une séquence qui s'est achevée par le traditionnel show de notre humoriste Nicolas Canteloup. Voici les principaux temps forts de cette matinale.  

Les informations à retenir : 

  • Le Premier ministre accueille la possible candidature de Nathalie Loiseau aux européennes comme une "bonne nouvelle"
  • Christophe Castaner "a toute ma confiance", assure le chef du gouvernement après la publication de photos privées du ministre 
  • Sur l'Assurance chômage, Edouard Philippe l'assure : "On veut faire le système du bonus malus"

Nathalie Loiseau candidate ? "Une bonne nouvelle".  Edouard Philippe a d'abord été amené à réagir à la possible candidature de Nathalie Loiseau aux élections européennes. "Je suis prête à être candidate" aux élections européennes, a déclaré jeudi soir la ministre aux Affaires européennes Nathalie Loiseau, lors de "l'Emission politique" sur France 2. Le Premier ministre a accueilli cette annonce comme une "bonne nouvelle".

"C'est une excellente ministre, qui connait remarquablement bien ses dossiers. Elle a un sens politique très fin, c'est une femme extrêmement déterminée et combattante. Elle s'intéressait à cette question, aux enjeux de cette élection. Je ne suis pas surpris, c'est une bonne nouvelle, une bonne candidature", a détaillé le Premier ministre. Avant de préciser que la liste LREM pour les européennes n'étaient pas arrêtée. "Ce que nous souhaitons, c'est de faire une liste de rassemblement. La meilleure façon de faire une liste de rassemblement est d'avoir un fond de campagne capable de susciter le rassemblement. Et puis des candidats qui sont l'incarnation de ce rassemblement. On va construire une liste dans cet esprit", conclut Edouard Philippe.

Christophe Castaner "a toute ma confiance". "Je ne lis pas la presse people, je n'ai aucun commentaire à faire sur la vie privée de Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur a toute ma confiance", a par ailleurs réagi le Premier ministre, après la publication par Closer et Voici de photos privées du "premier flic de France". Des photos d'une soirée à laquelle le ministre de l'Intérieur a participé le week-end dernier sont révélées par les deux hebdomadaires people, vendredi. "Il s'agit de ma vie privée et de ma famille, qui peut être respectée", a réagi Christophe Castaner auprès du Parisien. "J'ai rejoint une soirée, dans un cadre totalement privé, entre 23h30 et 2 heures du matin."

Assurance chômage : "On veut faire le système du bonus malus". Les partenaires sociaux n'ont pas réussi à se mettre d'accord, le gouvernement a repris la main sur la réforme de l'Assurance chômage. Un décret est attendu cet été. Edouard Philippe a donné quelques précisions sur cette future réforme. Il l'affirme sur notre antenne : "On veut faire le système du bonus malus" pour limiter les contrats précaires.

"Mon sujet, c'est moins les économies que la transformation du système. C'est une réforme que l'on fait pour favoriser le retour au travail", a d'abord détaillé le Premier ministre, interrogé par un auditeur d'Europe 1, Jean-Philippe, 60 ans dans un mois, en recherche d'un emploi dans l'industrie pharmaceutique. "Nous voulons faire en sorte que la précarité ne soit plus la norme. Le nombre de contrats précaires est considérable", a déploré Edouard Philippe. Avant de détailler :

"On veut avancer sur un système où les entreprises n'auront pas d'avantages lorsqu'elles choisiront de faire des contrats courts à répétition, mais au contraire où elles seront, le cas échéant, pénalisées. On veut faire le système du 'bonus malus'. C'est à dire faire en sorte que ceux qui recrutent en CDI et s'organisent pour qu'il y ait le moins possible de précarité dans leur secteur puissent avoir des avantages, et que celles qui jouent sur la précarité puissent être, elles, pénalisées".

Le pouvoir ? "S'il y en a qui pensent que c'est facile, ils se plantent". "Je n'ai jamais pensé que c'était facile." Interrogé par Nikos Aliagas, Edouard Philippe a aussi évoqué les difficultés inhérentes à sa fonction. "S'il y en a qui pensent que c'est facile, ils se plantent", a affirmé le Premier ministre. "Au fil du temps se sont sédimentés des procédures, des réglementations, des habitudes, des usages qui font que lorsque vous essayez de modifier quelque chose vous vous heurtez à un système qui peut donner l'impression qu'il est bloqué", a expliqué Edouard Philippe. Et d'enchaîner : "Donc quand vous voulez changer quelque chose, il faut une détermination considérable."

Sur la transition écologique : "notre planète n'a pas le choix, il faut y aller". Le gouvernement prend-il la mesure de l'urgence climatique ? Alors que la jeunesse mondiale défilera vendredi, à l'appel de l'adolescente suédoise Greta Thunberg et au lendemain du dépôt d'une plainte pour inaction climatique par plusieurs ONG, dont la Fondation Nicolas Hulot, Edouard Philippe a plaidé pour une "transition écologique réelle", vendredi sur Europe 1. "Je comprends l'impatience formulée par Nicolas Hulot et par les jeunes qui vont défiler, elle est très légitime. À certains égards, je la partage beaucoup."

 "La transition écologique, il n'y a pas le choix", a encore affirmé le Premier ministre. "Notre planète n'a pas le choix, il faut y aller. Après on peut discuter pour savoir s'il faut y aller très vite ou y aller un peu moins vite, parce que si on y va très vite on va renoncer à un certain nombre de choses et ça ne va pas être acceptable. Mais bien sûr qu'il faut y aller."

La PMA pour toutes les femmes ? Un projet de loi présenté en juin. "Pourquoi la PMA [Procréation médicalement assistée] pour toutes les femmes n'est-elle toujours pas encore votée alors que c'était une promesse du candidat Macron ?", a interrogé Aurélie, une auditrice célibataire de 41 ans qui a fait congeler ses ovocytes en Espagne pour recourir à une PMA. Cette auditrice a interpellé le Premier ministre sur le calendrier du projet de loi de bioéthique, dont l'un des volets concerne l'extension de la PMA à toutes les femmes. Sur notre antenne, le chef du gouvernement lui a répondu : 

"On devrait présenter en Conseil des ministres un projet de loi en juin prochain qui traite de ces questions. Il y a un gros travail à l'Assemblée en ce moment, qui ne se voit pas, avec des conférences au sein de la majorité", précise-t-il en assurant qu'il espère que les débats parlementaires se feront ensuite "le plus rapidement possible."

"Bienvenue au Macumba ! Soirée spéciale FLIC ou VOYOU". Notre émission spéciale s'est achevée par le show traditionnel de notre humoriste Nicolas Canteloup, qui a notamment surfé sur les photos privées de Christophe Castaner. "Bonjour, c'est votre ministre de l'Intérieur ! Bienvenue au Macumba ! Soirée spéciale FLIC ou VOYOU", a notamment lancé Nicolas Canteloup... Ce qui a manifestement fait rire le Premier ministre, qui avait pourtant refusé de commenter cette information.

Mais si le chef du gouvernement a rapidement maîtrisé son rire lorsqu'il s'agissait de son ministre, il a en revanche lâché un franc fou rire lors de l'imitation d'Alain Juppé. "Ça me fait toujours plaisir de voir Édouard, ça me fait plaisir de voir un des derniers juppéistes", a ironisé Nicolas Canteloup.

"Il y en a quelques uns comme ça, il y a Benoist Apparu... qui est plutôt aujourd'hui 'Benoist disparu'. Il y a toi, il y a moi, c'est une espèce en danger", a poursuivi l'humoriste. Et de clore la séquence : "J'ai été dans ta position. Les cheveux au vent, enfin, le cheveu au vent", a-t-il glissé, provoquant un nouveau fou rire du Premier ministre.