Anne Hidalgo était en déplacement dans le Nord. 1:26
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Hélène Terzian, édité par Antoine Terrel
Anne Hidalgo s'est rendue dans le Nord mercredi, pour lancer sa plateforme de réflexion "Idées en commun". Car si la maire de Paris n'est pas officiellement déclarée, elle lorgne de plus en plus l'élection présidentielle de 2022. A la traîne dans les sondages, elle tente de renforcer son ancrage en régions. 
REPORTAGE

Si elle n'est pas officiellement candidate à l'élection présidentielle de 2022, Anne Hidalgo n'oublie pas de semer des petit cailloux, et multiplie les déplacements en régions pour tenter de se démarquer de son image trop rattachée à la capitale. Mercredi, la socialiste était ainsi en visite à Douai, dans le Nord, d'où elle a lancé sa plateforme de réflexion "Idées en commun". 

L'ancienne adjointe de Bertrand Delanoë a notamment visité une cité minière rénovée dans le cadre du programme ERBM (Engagement pour le renouveau du bassin minier). Une manière pour l'élue de s'inspirer d'initiatives locales, tout en faisant passer des messages, comme à une travailleuse, rare femme dans un secteur très masculin. "C'est pas trop dur ? Vous avez votre tempérament (...) C'est comme ça qu'il faut faire (s'imposer). On en sait quelque chose parfois dans notre univers", a fait remarquer celle qui met souvent en avant l'importance de voir plus de femmes accéder au pouvoir. 

Et si elle n'est pas candidate déclarée, Anne Hidalgo est déjà très observée, y compris par les habitants du Nord, comme cet homme, qui confie à la maire de Paris la voir "à la télé". "Je vous souhaite le meilleur", lui a-t-il dit. 

"Je ne commente pas les sondages"

Sur le terrain, l'ancienne inspectrice du travail veut s'appuyer sur un réseau de maire, car elle juge l'ancrage local nécessaire en vue du scrutin de 2022. Une élection vers laquelle le chemin est d'ailleurs encore long, un dernier sondage ne la créditant que de 8% au premier tour. Testée au second tour, elle est même battue par Marine Le Pen. 

"Je ne commente pas les sondages", écarte Anne Hidalgo, interrogée sur ce déficit de popularité. "Ce que je sais, c'est qu'aujourd'hui, pour éviter de se retrouver dans un jeu dont l'issue pourrait être fatal pour notre démocratie, il vaut mieux ouvrir le jeu". Autrement dire construire une autre offre politique. Anne Hidalgo, elle, se donne jusqu'à l'automne pour décider de sa candidature.