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Arthur de Laborde, édité par Laura Laplaud , modifié à
Au lendemain de l'acte 3 de la mobilisation, le débat sur la réforme des retraites se poursuit à l'Assemblée. Le président de la République continue de laisser Élisabeth Borne et son gouvernement monter en première ligne pour défendre le texte. Emmanuel Macron, lui, reste en surplomb et prépare déjà l’après. Il réfléchit à la possibilité d'un remaniement.

Après une série de concessions couteuses sur la réforme des retraites, des ajustements supplémentaires ne sont pas exclus mais l’exécutif n'a plus de marges manœuvres financières et ne devrait plus bouger sur les grandes lignes pour respecter l'objectif qu’il martèle : l’équilibre du système à l’horizon 2030. De son côté, Emmanuel Macron qui laisse sa Première ministre et son gouvernement défendre le texte, reste à l'écart et réfléchit à un potentiel remaniement ministériel.

Certains ministres sont sur la sellette

Les jours de certains ministres sont comptés. C’est en tout cas la petite musique qui monte dans l’entourage du président qui explique qu’il voudra ouvrir un nouveau cycle politique après le vote sur les retraites qui interviendra au plus tard le 26 mars. "Emmanuel Macron veut conclure son premier quinquennat, ce qu’il n’a pas pu faire à cause de la guerre en Ukraine, alors que son deuxième mandat n’a pas vraiment commencé", confie un poids lourd de la macronie.

Le secrétaire général du parti Renaissance Stéphane Séjourné réfléchit à la manière qui permettrait de donner un nouveau souffle politique post réforme des retraites. Il a déjà fait des propositions sur le rapport au travail et la réforme des institutions.

Le président serait déçu de certains ministres

Cette nouvelle séquence passerait aussi par un remaniement. Et selon les informations d'Europe 1, le chef de l’État a d’ores et déjà demandé à certains proches de faire des propositions de noms. 

Le président serait déçu par certains ministres comme celui de la Santé François Braun, celui de l'Éducation Pap Ndiaye ou encore celui des Solidarités Jean-Christophe Combe. En revanche, à ce stade, Élisabeth Borne ne serait pas menacée. "Si ça se passe bien sur les retraites, elle restera en poste", prédit un conseiller avant de préciser "si ça se passe mal, il y a l’hypothèse de la dissolution".