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Alexis Delafontaine // Crédit photo : Ludovic MARIN / AFP
La crise engendrée par la mort de Nahel et les émeutes qui ont suivi a également un coup politique. À la Nupes, certains députés ne digèrent pas l'attitude des membres de la France insoumise. Ce refus d'appeler au calme crée la discorde et l'union de la gauche se fissure de toutes parts.

La crise politique liée aux émeutes pourrait-elle être fatale à la Nupes ? Alors que des membres éminents de la France insoumise refusent d'appeler au calme, le patron du PS, Olivier Faure, ne cache pas son "profond désaccord" avec Jean-Luc Mélenchon. Et Fabien Roussel, chef de file des communistes, s'est dit choqué par ses propos. À l'origine de la discorde, un ensemble de tweet appelant "à la justice" plutôt qu'au "calme" : "Les chiens de garde nous ordonnent d'appeler au calme. Nous appelons à la justice".

Débat autour du "permis de tuer"

Le leader communiste estime que notre société a besoin d'ordre et de respect, loin des positions de la France insoumise. Une attaque qui rend fou de rage le député insoumis Antoine Léaument. "Monsieur Roussel n'a pas proposé de solution. Nous, nous en proposons : par exemple l'abrogation de la loi de 2017. J'aimerais bien aussi que Monsieur Roussel ne participe pas à aboyer avec la meute qui se déchaîne contre nous", fustige-t-il au micro d'Europe 1.

La loi de 2017, portée par Bernard Cazeneuve, est au centre des débats depuis la mort de Nahel. Cette dernière permet aux policiers de tirer si leur vie est mise en danger par un véhicule. Et à encore, c'est un sujet de discorde au sein de la Nupes. La France insoumise estime qu'elle incarne un "permis de tuer" délivré aux policiers. La socialiste Christine Pirès Beaune, qui a voté cette loi, assume totalement : "Je n'ai pas à m'excuser d'avoir voté cette loi. Je vous le dis, ce n'est pas un permis de tuer", se défend-elle. Ces émeutes fracturent encore un peu plus la Nupes, alors qu'au même moment, le Parti communiste vient d'élire son chef de file pour les élections européennes, mettant fin au rêve insoumis d'une liste commune.