Fabien Roussel se «désolidarise» des propos de Jean-Luc Mélenchon sur les émeutes
Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a indiqué mardi qu'il se "désolidarisait" des propos du leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon sur les émeutes après la mort du jeune Nahel tué par un policier, provoquant la colère des insoumis. La majorité salue au contraire cette prise de position.
Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel , a indiqué mardi qu'il se "désolidarisait" des propos du leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon sur les émeutes après la mort du jeune Nahel tué par un policier , provoquant la colère des insoumis. "Je me désolidarise des propos tenus par Jean-Luc Mélenchon et certains insoumis, qui ont refusé d'appeler au calme, certains allant jusqu'à dire que ces violences sont légitimes, jusqu'à les justifier", a déclaré Fabien Roussel, lors d'une conférence de presse au siège du PCF à Paris.
Je me refuse à légitimer cette violence. Je me désolidarise totalement de ceux qui l'ont fait.
— Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) July 4, 2023
Notre société a besoin d'ordre, de justice et de respect.
C'est comme cela que nous pourrons engager une réconciliation nationale. https://t.co/DagLPnUmV2
S'il a reconnu que "nous avons beaucoup de points communs à gauche sur le retour des services publics, la nécessité de plus de moyens pour les communes, de meilleurs salaires", il a expliqué ne pas vouloir "que la gauche soit assimilée à Jean-Luc Mélenchon. Non. Il y a au moins deux gauches, la sienne et la nôtre", a-t-il insisté. Fabien Roussel entend "incarner une gauche qui défend le progrès social, les valeurs républicaines et l'ordre et la justice".
La majorité salue la prise de position de Fabien Roussel
Lui qui n'a "jamais dit", contrairement à Jean-Luc Mélenchon, "que la police tue", indique ne pas vouloir "faire d'amalgame" entre les policiers "qui ont des comportements dangereux, racistes et le reste des forces de l'ordre". La présidente des députés LFI, Mathilde Panot, a déclaré lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale n'avoir "aucune leçon à recevoir" de Fabien Roussel, qui "était devant l'Assemblée nationale avec ces mêmes syndicats de police (...) qui disaient que le problème de la police, c'est la justice".
Dans un tweet, le député insoumis Ugo Bernalicis a dénoncé "la "minable attitude politicienne" de Fabien Roussel, qui n'a qu'un "seul but : prendre la lumière médiatique". La majorité s'est félicitée des déclarations de Fabien Roussel. Le député Renaissance, Sacha Houlié , a salué sa "lucidité et responsabilité" face au "discours honteux de la France insoumise", et son collègue Mathieu Lefèvre a souligné une "prise de position courageuse et républicaine".
Minable attitude politicienne que de s'en prendre à @JLMelenchon et à notre groupe pour ce que nous n'avons pas dit.
— Ugo Bernalicis φ (@Ugobernalicis) July 4, 2023
Le seul but : prendre la lumière médiatique.
Les propositions concrètes ? Aucune.
Juste une succession de postures et de poncifs.
Je me désolidarise de Roussel. https://t.co/qabn82TapJ
"Les outrances et les excès" des syndicats de police
Le secrétaire national du PCF a également critiqué "les outrance et excès" des "syndicats de police qui traitent de 'nuisibles' les habitants de ces quartiers", "cette cagnotte lancée par un soutien de M. (Eric) Zemmour" pour aider la famille du policier auteur du tir contre Nahel, mais aussi "ces dirigeants de droite et d'extrême droite qui assimilent la jeunesse de ces quartiers à des pillards, à des immigrés, et alimentent un racisme toujours puissant".
Il a présenté un "plan de réconciliation nationale pour l'égalité républicaine", avec "des mesures de moyen et court termes", comme la création de 30.000 policiers de proximité, plus de moyens pour la justice, mais aussi les communes et le milieu associatif.