Les maires ressortent dubitatifs de la réunion avec Emmanuel Macron mardi. 1:37
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Arthur de Laborde, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Ludovic MARIN / POOL / AFP
Le président Emmanuel Macron a annoncé devant plus de 300 maires une loi d'urgence pour accélérer la reconstruction des bâtiments touchés par les émeutes urbaines. Cette réunion de plus de quatre heures à l'Élysée n'a toutefois pas pleinement convaincu les édiles, qui s'interrogent sur les ambitions de l'exécutif.

Une loi pour écraser les délais et reconstruire les bâtiments détruits le plus vite possible après les émeutes en lien avec la mort de Nahel. Au cours d'une réunion à l'Élysée qui a duré près de quatre heures avec plus de 300 maires, dont les communes ont été touchées par des violences et des dégradations, le président Emmanuel Macron a annoncé mardi une loi d'urgence pour accélérer la reconstruction.

Si aucune précision sur le calendrier de ce texte n'a été ajoutée, celui-ci devrait aussi permettre de remplacer le mobilier urbain et les caméras de surveillance vandalisées. Le chef de l'État a également listé plusieurs chantiers qu'il juge prioritaire comme le logement, l'autorité parentale et la justice des mineurs.

Le clivage droite-gauche ressurgit

Emmanuel Macron a surtout laissé la parole aux maires, de quoi faire ressurgir le clivage entre la droite qui dénonce une crise d'autorité, et la gauche centrée sur la crise des services publics. Le président de la République a d'ailleurs lui-même constaté l'absence de consensus sur les solutions à mettre en place pour les quartiers. "Je suis arrivé avec peu d'espoir, je ressors un peu désespéré, je ne le cache pas. Je ne vois pas de grandes ambitions", regrette Ali Rabeh, le maire de Trappes dans les Yvelines, au micro d'Europe 1.

Robert Ménard, le maire de Béziers dans l'Hérault, n'est pas vraiment plus convaincu que son homologue : "On ressort, de ce que j'ai entendu, avec l'idée que ça ne va pas se régler". Le président promet en tout cas de maintenir le dialogue avec les maires et de les inviter à nouveau à l'Élysée d'ici au mois de septembre.