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Arthur de Laborde, édité par Laura Laplaud / Crédit photo : CHARLY TRIBALLEAU / AFP
"Je reste", a déclaré la Première ministre dans les colonnes de "Ouest France" ce jeudi matin. Élisabeth Borne n'a donc pas l'intention de céder sa place et relativise le différend qui l'oppose au président de la République après ses propos sur le Rassemblement national, "héritier de Pétain". 

Emmanuel Macron a assuré mercredi qu'Élisabeth Borne avait toute sa "confiance", au lendemain d'une déclaration qui est apparue comme un recadrage de sa Première ministre sur la manière de contrer le Rassemblement national. Dans les colonnes de Ouest France, la Première ministre a affirmé ce jeudi matin rester à Matignon. Il n'empêche que la cheffe du gouvernement apparaît fragilisée. 

Élisabeth Borne affaiblie

Élisabeth Borne "avait déjà du mal à tenir ses troupes et la dernière humiliation en conseil des ministres va encore l’affaiblir", estime un pilier de la macronie. "Il n’y a plus vraiment de cadre, les cafouillages se multiplient, les 100 jours et l’incertitude qui en découle poussent les ministres à jouer leurs cartes personnelles", résume un poids lourd du gouvernement.

Dernière illustration en date, le couac sur la fusion entre la carte d’identité et la carte Vitale. Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal l’a annoncé en début de semaine provoquant immédiatement la colère de son collègue de l’intérieur Gérald Darmanin dont l’entourage assure qu’il n’avait pas été mis au courant.

Un départ de Matignon après le 14 juillet ?

Pour remettre de l’ordre, de nombreux cadres du camp présidentiel plaident pour un départ d'Élisabeth Borne après le 14 juillet ou après les sénatoriales fin septembre. Mais d’autres pensent qu’elle va malgré tout rester à Matignon "si le Président humilie sa Première ministre, ça veut dire qu’il va la garder" prédit un conseiller de l’exécutif.