Les municipales ont donné lieu à quelques surprises électorales dans certaines communes françaises (photo d'illustration). 1:13
  • Copié
Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Séverine Mermilliod
Les résultats des élections municipales sont tombés dimanche et si les villes ont parfois été "facilement" gagnées à de larges majorités, tous les cas de figure existent... Petit tour de France des villes qui ont vécu des élections pour le moins originales.

Le second tour des élections municipales, qui concernait près de 5.000 communes, a été marqué par un fort taux d'abstention, une vague verte dans plusieurs grandes villes, mais a aussi été l'occasion de quelques originalités. Il y a du rocambolesque, et des scores gagnés sur le fil... Europe 1 a recensé quelques histoires insolites. 

Une seule voix d'écart

Lorsqu'il y a UNE voix d’écart et une seule, on peut effectivement parler d’une victoire de justesse. D'autant plus qu'il ne s'agit pas d'une commune avec une vingtaine d’inscrits, mais de Soorts-Hossegor, 2.161 votants, où la liste de droite menée par Christophe Vignaud arrive en tête avec 1.080 voix contre 1.081. Pas de re-comptage prévu, mais l’adversaire prévoit un recours sur les procurations. Une situation tendue donc, mais qui ne vaudra certainement pas les dîners de la famille Wilmotte à Hautmont dans les Hauts-de-France, où Stéphane Wilmotte écarte... son papa Joël, pourtant élu au premier tour à chaque scrutin depuis trente ans.

Le plus vieux l'emporte

Et puis il y a aussi un cas très particulier : savez-vous ce qui se passe en cas d’égalité parfaite, par exemple avec 864 voix partout dans une commune de Gironde ? Eh bien c’est le plus vieux qui gagne, en l’occurrence Pierre Cotsas, maire de Saint-Sulpice-et-Cameyrac. Il s'agit d'un cas de figure prévu par la loi, plus précisément par l'article L262 du code électoral, qui prévoit soit la victoire du candidat le plus vieux, soit celle de la liste dont la moyenne d'âge est la plus élevée, en cas de scrutin de liste. Cela a aussi été le cas à Chassieu dans le Rhône.

De la droite à la gauche, et inversement

On peut citer aussi les conquêtes surprises : Nancy en Meurthe-et-Moselle, bastion de la droite depuis 70 ans, bascule en rose pour le Parti socialiste, tout comme Corbeil-Essonnes en Essonne : la maison Dassaut passe aux mains de Bruno Piriou (DVG).

Dans le sens inverse, la droite prend Metz en Moselle, et des forteresses communistes comme Champigny-sur-Marne dans le Val-de-Marne ou encore Saint-Pierre des Corps en Indre-et-Loire, une ville que l’on pouvait décrire comme encartée communiste car les maires PCF s’y succédaient depuis cent ans.