Édouard Philippe se dit prêt à recevoir une délégation "représentative" de "gilets jaunes"

Édouard Philippe fait un pas en avant vers les "gilets jaunes".
Édouard Philippe fait un pas en avant vers les "gilets jaunes". © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Alors que le gouvernement avait dans un premier temps refusé de recevoir les "gilets jaunes", le Premier ministre a finalement changé d'avis mercredi.

Édouard Philippe s'est dit prêt mercredi à recevoir une "délégation représentative" de "gilets jaunes", souhaitant également que le mouvement participe à la future concertation sur la transition écologique annoncée par Emmanuel Macron. "S'il y a une délégation représentative des 'gilets jaunes', alors je le ferai", a répondu sur RMC-BFMTV le Premier ministre. "Dans ce qu'ils formulent, il y a beaucoup de choses très légitimes qui doivent être entendues", a-t-il estimé.

Changement de ligne. Le gouvernement a changé son fusil d'épaule en moins de 24 heures. Mardi matin, Benjamin Griveaux assurait que les représentants désignés des "gilets jaunes" ne seraient pas reçus "en l'état actuel" par l'exécutif. Mais quelques heures plus tard, Emmanuel Macron avait demandé au ministre de la Transition écologique François de Rugy de recevoir deux porte-parole du mouvement, un rendez-vous qui a eu lieu en soirée. Le dialogue pourrait donc aller plus loin en se poursuivant à présent à Matignon.

Le Premier ministre Édouard Philippe a par ailleurs confirmé la hausse de la taxe sur le carburant au 1er janvier avec un système destiné à en limiter l'impact, comme annoncée la veille par Emmanuel Macron pour répondre au mouvement des "gilets jaunes". "Si au cours de l'année, il y a un envol du prix de la matière première alors, on pourra revenir au niveau de la taxe fixée au 1er janvier", a expliqué le chef du gouvernement, précisant que "si le prix monte à cause de phénomènes que nous ne maîtrisons pas, alors, nous n'ajouterons pas de taxes supplémentaires".