François Hollande a pris position en faveur de la liste de Raphaël Glucksmann en vue des européennes. 1:55
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Michaël Darmon
L'ancien président, qui a apporté samedi un soutien tardif à la liste PS-Place publique de Raphaël Glucksmann, observe les cadres socialistes fourbir leurs armes pour les prochaines batailles politiques. Lui imagine aussi la suite, comme l'analyse lundi notre éditorialiste Michaël Darmon.

Les socialistes attendaient sa parole : François Hollande s'est exprimé sur les élections européennes en appelant à voter pour la liste PS-Place publique menée par Raphaël Glucksmann, dimanche. "Je pense qu'il faut qu'il y ait le plus de députés européens socialistes, donc de députés français socialistes", a-t-il expliqué depuis Strasbourg. Un soutien tardif, à l'image des messages envoyés par les cadres qui préparent comme lui les prochaines batailles, selon notre éditorialiste Michaël Darmon.

"L'ancien président avait décidé depuis quelques temps de soutenir les socialistes européens, mais il fallait que Raphaël Glucksmann clarifie sa position sur sa place au Parlement européen : il n'y a pas si longtemps, il ne comptait pas siéger avec les socialistes. Le représentant de Place publique a changé d'avis et en conséquence, François Hollande peut officialiser son soutien. Au-delà, il affiche une attitude de loyauté vis-à-vis de sa formation politique, le Parti socialiste. D'autant que dans le même temps, Ségolène Royal est en train de négocier son soutien à Emmanuel Macron.

Vallaud-Belkacem, Cazeneuve et Le Foll aux aguets

S'ils s'affichent loyaux et fidèles à l'ancien parti de la rue de Solférino, les guest stars qui ont accepté de soutenir la liste menée par Raphaël Glucksmann se montrent aussi prudents. Tous les caciques sont persuadés que le score de dimanche sera très bas et ils ne veulent pas qu'Olivier Faure, le patron du PS, leur reproche de n'avoir rien fait. Najat Vallaud-Belkacem, Bernard Cazeneuve et Anne Hidalgo sont notamment venus rendre un hommage au Parti socialiste.

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Après les européennes, pourtant, de longues batailles se préparent. Les prétendants s'observent et se jaugent sans rien dévoiler de leurs intentions. Les trois cadors du parti cités plus hauts, ainsi que Stéphane Le Foll, ont chacun des raisons de ne pas bouger, parce qu'il y a en arrière-plan la bataille pour 2022.

Hollande a identifié l'erreur de Sarkozy

En petit comité, François Hollande s'applique à égrener les personnalités… pour mieux les écarter. Traduction : il n'y a que lui qui puisse trouver la solution. C'est la raison pour laquelle il n'oublie pas ce qu'il appelle 'la leçon de Sarkozy'. 'Il a commis une erreur en voulant revenir par le parti', confie régulièrement François Hollande. Comme si l'ancien président socialiste pense déjà qu'il ferait autrement."