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Alexandre Chauveau, édité par Romain Rouillard , modifié à
Dans son discours de politique générale, prononcé mercredi à l'Assemblée nationale, Élisabeth Borne s'est adressée plus ou moins directement à l'aile droite de l'hémicycle. En entamant sa prise de parole par des sujets autour du travail et de la rigueur budgétaire, elle a fait un pas vers le parti des Républicains.

Après avoir longuement insisté sur sa volonté de trouver des compromis avec l'opposition, la Première ministre Élisabeth Borne n'a pas hésité à envoyer des signaux clairs à la droite, lors de son discours de politique générale mercredi. Devant les 577 parlementaires, c'est surtout aux 62 députés Les Républicains (LR) que la cheffe du gouvernement s'est adressée. "Le désordre et l’instabilité ne sont pas des options", a-t-elle clamé, comme pour prendre à témoin les LR, qui revendiquent être un parti de gouvernement. 

La droite contrainte de se positionner clairement 

Une façon de mettre Les Républicains face à leurs responsabilités. Mais c’est essentiellement dans les thèmes abordés que la Première ministre a parlé à la droite. Elle a évoqué une laïcité "sans accommodement ni compromission" mais aussi le thème de la décentralisation ou encore de la rigueur budgétaire, en s’adressant cette fois directement au président du groupe LR à l’Assemblée. "L’équilibre de nos finances publiques est une question de souveraineté. Je sais que beaucoup y sont attachés sur ces bancs. Nous en avons parlé, justement, Monsieur le président Marleix", a-t-elle déclaré. 

La Première ministre a ensuite répété cette formule oratoire avec tous les présidents de groupe, exceptées Mathilde Panot (LFI) et Marine Le Pen (RN). Les clins d’œil aux Républicains se sont ensuite multipliés à travers la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé, les heures de travail obligatoires pour les bénéficiaires du RSA, la réforme des retraites et surtout la mise en valeur du travail et de l’entrepreneuriat.

Autant de thèmes portés par Valérie Pécresse pendant la présidentielle et qui contraignent la droite à se positionner clairement face aux propositions à venir du gouvernement.