Des progrès dans la gestion des services de l'Elysée, qui reste tendue, selon la Cour des comptes

Le poste dédié à la sécurité a suscité plus de dépenses en 2017.
Le poste dédié à la sécurité a suscité plus de dépenses en 2017. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP
Dans son rapport annuel, la Cour des comptes note que la présidence de la République a augmenté certains postes de dépenses, comme celui dédié à la sécurité. 

Les progrès engagés dans la gestion des services de la présidence de la République se sont poursuivis en 2017, malgré l'augmentation de certains postes de dépenses dont la sécurité, indique la Cour des comptes dans son rapport annuel publié mardi. "Les efforts engagés lors du précédent quinquennat pour plafonner la dotation budgétaire de la présidence à 100 millions d'euros (soit une baisse de 8% en 5 ans) ont trouvé leurs limites", écrit toutefois la Cour dans un communiqué.

Prélèvement sur les réserves. "En 2017, la gestion des moyens s'est tendue et a nécessité un prélèvement sur les réserves de 2,1 millions d'euros", notent ainsi les magistrats. Pour 2018, la dotation de la présidence a été fixée à 103 millions d'euros par la loi de finances. Un tiers des crédits de fonctionnement consommés par l'Elysée au titre de 2017 "l'ont été par le précédent président", François Hollande, soit "moins que l'enveloppe proratisée". "Certains postes de dépenses ont crû en 2017", souligne la Cour. "C'est notamment le cas des dépenses de sécurité qui ont été réévaluées, sans que cela fasse l'objet d'une analyse critique de la part de la Cour", regrette-t-elle.

Des améliorations sur d'autres postes. Le nombre des membres du cabinet du président Emmanuel Macron (43 au 31 décembre) "est proche de celui de son prédécesseur" et les dépenses relatives aux déplacements du chef de l'Etat sont "quasi-stables" par rapport à 2016. Fin 2017, la présidence disposait d'un effectif de 822 agents exprimés en équivalent temps plein (ETP). De manière générale, les outils et procédures liés aux achats, contrôle interne et à la gestion financière ont "connu des améliorations". Les dépenses liées aux activités propres de l'épouse du chef de l'Etat ont également été recensées, "mais toutes n'ont pu être chiffrées". "A elle seule, Brigitte Macron a reçu au cours de l'année 2017 près de 13.000 courriers", nécessitant l'affectation de "six à sept agents du service" de la correspondance présidentielle, souligne notamment la Cour.