Deux ans jour pour jour après le premier confinement, six candidats à l'élection présidentielle défendront jeudi leurs programmes pour l'hôpital et la santé en général lors d'un "grand oral" organisé par la Fédération hospitalière de France (FHF), auquel ni Emmanuel Macron ni Jean-Luc Mélenchon ne participeront. Premier arrivé, à moitié servi : la FHF a eu beau annoncer la date un an à l'avance, seuls six des douze prétendants seront au rendez-vous.
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Les quatre "petits" candidats non conviés, Macron absent
Certes, quatre "petits" candidats (Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle, Philippe Poutou) n'ont pas été conviés. Mais le principal absent sera Emmanuel Macron, qui a préféré dévoiler son programme jeudi après-midi. Il sera représenté par le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui prendra la parole vers 13h30, quand la conférence de presse du président-candidat doit débuter à 15 heures.
Jean-Luc Mélenchon a lui aussi décliné l'invitation, comme beaucoup d'autres ces dernières semaines. La FHF ne désespérait toutefois pas mercredi que le leader "insoumis" change d'avis à la dernière minute. Les trois ténors de droite (Marine Le Pen, Valérie Pécresse, Eric Zemmour) et les trois outsiders de gauche (Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Fabien Roussel) seront eux bien présents et se succèderont sur la scène d'un théâtre du 13e arrondissement de Paris. Chacun disposera de 30 minutes pour dérouler ses propositions, puis répondre aux questions de soignants et du public.
"La santé devrait être au cœur de cette campagne"
Une occasion pour eux de rattraper le temps perdu, car "la santé devrait être au cœur de cette campagne, or elle ne l'est pas, ou si peu malgré les deux années que nous avons passées", a déclaré à l'AFP le président de la FHF, Frédéric Valletoux, estimant que "les candidats ne peuvent pas tirer un trait sur cette épreuve inédite pour l'hôpital".
Avant ce "grand oral", la matinée sera d'ailleurs consacrée à un "hommage aux soignants", avec une série de témoignages et d'interventions, dont celle du professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique mis en place dès le début de l'épidémie de Covid-19. Un temps pressentis pour ouvrir cette séquence mémorielle, ni Olivier Véran ni le Premier ministre Jean Castex ne s'exprimeront au nom du gouvernement, finalement représenté par la ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon.