Renaud Muselier. 1:43
  • Copié
Manon Fossat , modifié à
Invité d'Europe Soir, Renaud Muselier, le président Les Républicains de la région PACA, est revenu sur la démission mardi de la maire de Marseille, Michèle Rubirola. Il a regretté la situation politique dans laquelle se retrouve désormais la cité phocéenne, six mois seulement après les élections municipales.

Michèle Rubirola, première femme maire de Marseille, a annoncé mardi sa démission en raison d'épreuves de santé auxquelles elle fait face et a souhaité que son premier adjoint socialiste, Benoît Payan, lui succède. Moins de six mois après avoir été élue à la tête d'une union de la gauche baptisée "Printemps marseillais" qui avait mis fin à 25 ans de règne de la droite et de l'ex-maire Jean-Claude Gaudin, cette médecin de profession de 64 ans, a choisi de céder sa place. 

Etre adjoint à Marseille, "pas une promenade de santé"

Pour Renaud Muselier, le président LR de la région PACA, c'est une vraie surprise : "J'avais rencontré il y a un mois la maire de Marseille pour mettre en place une coopération entre nos services. Je l'ai encore vu hier matin, elle avait l'air en pleine santé. Michèle Rubirola est la première victime du "Printemps Marseillais", a-t-il estimé.

Le président de la raison PACA a dit avoir confiance en l'édile mais a émis des doutes sur son avenir à la mairie de la cité phocéenne : "C'est une femme bien et si elle nous dit qu'elle a un problème de santé, c'est la vérité. Mais alors elle ne peut pas non plus être maire-adjointe. Ce n'est pas une promenade de santé d'être maire-adjoint de Marseille. Là c'est un abandon des Marseillais qui lui ont fait confiance, c'est terrible sur le plan politique", a-t-il jugé.

"Une bouillabaisse incroyable"

"Ils nous ont présenté le 'Printemps Marseillais' comme la nouvelle vague politique, enfin une nouveauté, du travail collectif. Mais les Marseillais ont voté pour une maire, et pas pour Benoît Payan, qui lui-même n'arrivait pas à faire la majorité dans son propre camp. Tout ça, c'est de la tambouille politicienne et Marseille n'a pas besoin de ça", a poursuivi Renaud Muselier.

En effet, Michèle Rubirola était initialement tête de liste pour les Verts, qui l'avaient refusé lors de la primaire. La médecin était alors devenue leader du parti "Printemps Marseillais" : "Les Verts, qui s'étaient présentés contre Michèle Rubirola, se sont ensuite mis derrière elle, mais elle n'a pas obtenu la majorité au Conseil municipal. C'est pourquoi au deuxième tour, elle a récupéré Samia Ghali, socialiste indépendante. Autant vous dire que c'est une bouillabaisse incroyable et que personne ne s'y retrouve, même pas les Marseillais. Mais il y a quand même du prix sur la marchandise."