Delevoye, soutien de Macron : "Nous devons faire la paix avec l'Algérie"

Jean-Paul Delevoye, soutien d'Emmanuel Macron, estime que la France doit se poser "les bonnes questions" pour "faire la paix" avec l'Algérie.
Jean-Paul Delevoye, soutien d'Emmanuel Macron, estime que la France doit se poser "les bonnes questions" pour "faire la paix" avec l'Algérie. © AFP
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Récent soutien d'Emmanuel Macron, l'ancien ministre de Jacques Chirac a réagi aux propos de son candidat sur la colonisation en expliquant que la France devait faire la paix avec l'Algérie.

Emmanuel Macron a connu une semaine mouvementée, du fait de ses sorties sur les opposants au mariage pour tous "humiliés" et de ses propos faisant de la colonisation un crime contre l'humanité.

"Nous devons faire la paix avec l'Algérie". Concernant cette dernière déclaration, Jean-Paul Delevoye, ancien ministre de Jacques Chirac et soutien d'Emmanuel Macron, affirme que "si l'on veut construire le futur, on doit purger le passé". Et de prendre l'exemple de la réconciliation franco-allemande au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. "Comme le général de Gaulle et Adenauer ont su faire la paix entre la France et l'Allemagne, il faut que nous fassions la paix avec l'Algérie pour construire une passerelle vers le Sud."

Les propos d'Emmanuel Macron ont choqué une partie de la France, faisant regretter à Jean-Paul Delevoye qu'"en France, nous ne cessions de fuir les questions". Lui plaide pour un discours de vérité. "La vérité est quelque fois plus difficile mais si nous refusons de nous poser les bonnes questions, nous n'aurons jamais les bonnes réponses."

"Tourner la page" afin de se "rassembler". Selon Jean-Paul Delevoye, il faut comprendre la sortie d'Emmanuel Macron comme une façon de "tourner la page", estimant qu'aujourd'hui, "nous devons nous rassembler". Rassemblement qu'Emmanuel Macron et ses soutiens espèrent voir s'opérer sur le projet porté par le leader d'En Marche." Un projet simple, lance Jean-Paul Delevoye. Produire avant de distribuer. Et, pour produire, il faut libérer l'initiative."

8.000 demandes d'investiture pour les législatives. Selon les dires de l'ancien cadre de l'UMP, ce mot d'ordre a attiré près de "8.000 demandes d'investiture" pour les législatives. "Nous espérons atteindre les 10.000", annonce celui qui est aussi le président de la commission d'investiture d'En Marche.