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Alexandre Chauveau / Crédits photo : LUDOVIC MARIN / AFP , modifié à
Comme en 2017 et 2022, Emmanuel Macron fait du Rassemblement national son principal adversaire politique. Interrogé lors de sa conférence de presse sur l’avance de Jordan Bardella dans les sondages pour les élections européennes, le chef de l’État a dénoncé "le parti du mensonge".

Ce mardi soir, lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron a chargé le Rassemblement national. Pour le chef de l'État, le RN reste son principal adversaire politique, comme en 2017 et 2022 lors des élections présidentielles. Interrogé lors de sa conférence de presse sur l’avance de Jordan Bardella dans les sondages pour les élections européennes, il a dénoncé "le parti du mensonge". Et le président n’a pas retenu ses coups.

"Au fond le RN est devenu le parti de la colère facile"

D’abord, il se défend de faire monter le RN, en expliquant s’attaquer au chômage et à la désindustrialisation. Emmanuel Macron s’en prend ensuite au programme économique du parti de Jordan Bardella, "piqué à l’extrême gauche", dit-il. Il cite notamment l’opposition du Rassemblement national à la réforme des retraites. "C’est le parti de l’appauvrissement collectif", charge le président, qui alerte sur ce qu’il appelle "le nouveau visage du RN".

"Au fond le RN est devenu le parti de la colère facile, du 'on n’a pas tout essayé et ça parait sympathique'. Je me battrai jusqu’au dernier quart d’heure. Pas avec des leçons de morale. En regardant le pays tel qu’il est, en essayant de convaincre le pays avec des arguments, des actions et du réel. C’est ça le meilleur moyen d’éviter les extrêmes", a-t-il déclaré devant une assemblée de journalistes.

Avec cette conférence de presse, Emmanuel Macron entre lui aussi en pleine campagne des européennes. Il pointe du doigt les revirements du RN sur la sortie de l’euro ou de l’Europe, et désormais la volonté de Marine Le Pen de s’affranchir de certains traités en matière d’immigration. "Une France seule dans une Europe affaiblie, c’est ça leur programme", tance le chef de l’État, obsédé par l’idée de voir Marine Le Pen lui succéder en 2027.