Emmanuel Macron donne une grande conférence de presse ce mardi soir. 1:27
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Arthur Delaborde avec AFP / Crédit photo : Ludovic MARIN / AFP , modifié à
Le président Emmanuel Macron a tenu, ce mardi soir, une grande conférence de presse depuis l'Élysée. Le chef de l'État voulait relancer son second quinquennat, après une fin d'année 2023 difficile et un début d'année 2024 marquée par la nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre et la désignation d'un nouveau gouvernement.

C'est un exercice dont il n'est pas friand, mais auquel il s'est tout de même plié ce mardi soir. Emmanuel Macron a donné une grande conférence de presse, en direct de l'Élysée, devant des centaines de journalistes. L'évènement a duré un peu plus de deux heures. 

Une semaine après la nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre, suivi de la mise en place d'un nouveau gouvernement, le chef de l'État voulait relancer son second quinquennat. Retrouvez les principales déclarations du président de la République.

Les principales informations

  • Le chef de l'État a annoncé qu'une expérimentation de la "tenue unique" verrait le jour dès cette année
  • Le président a également déclaré qu'un "congé de naissance" de six mois viendrait remplacer le congé parental actuel
  • La baisse d'impôts de 2 millards d'euros pour les classes moyennes sera bien effective "en 2025" 
  • Emmanuel Macron a également réagi à la polémique Oudéa-Castéra et à ses propos sur Gérard Depardieu

"La priorité est au cessez-le-feu", entre Israël et le Hamas

"J’ai presque toutes les semaines Benjamin Netannayou au téléphone. Et nous réitérons ce propos avec plusieurs nations comme les États-Unis", a déclaré le président de la République. Après plus de 100 jours de conflits entre le Hamas et l’Israël, le chef de l’État asssure qu’il faut des "opérations ciblées". "Il faut concilier la défense d’Israël et la poursuite des terrorites avec la préservation du droit humanitaire", poursuit-il. 

Le président annonce de nouvelles livraisons pour l'Ukraine

Interrogé sur la guerre qui continue de faire rage sur le sol ukrainien, Emmanuel Macron assure que la France "est en train de finaliser un accord" qui permettra de "des livraisons nouvelles, une quarantaine de missiles Scalp et plusieurs centaines de bombes". "Nous allons continuer à aider l'Ukraine", a-t-il assuré, tout en ajoutant qu'il se rendrait lui-même en Ukraine, en février prochain. 

Macron revient sur ses propos concernant Gérard Depardieu

Le chef de l'État a tenu à clarifier ses propos tenus le 20 décembre dernier dans "C à vous". Interrogé sur la polémique autour de Gérard Depardieu, il avait déclaré que l'acteur, mis en examen pour viols et agressions sexuelles, rendait "fière" la France. "Je n’ai aucun regret d’avoir défendu la présomption d’innocence pour un artiste comme je l’ai fait pour des personnalités politiques. J’ai un regret, ce n’est pas avoir dit combien la parole des femmes, qui sont victimes de ces violences, est importante. Mais aussi combien ce combat est essentiel pour moi. On continuera l’action", a-t-il ajouté. 

Emmanuel Macron rendra hommage aux victimes des attaques du Hamas 

Au cours d'une cérémonie aux Invalides le 7 février prochain, Emmanuel Macron rendra hommage aux victimes des attaques du Hamas, a-t-il fait savoir ce mardi. "Nous avons déjà libéré quatre otages, nous en avons encore trois qui sont détenus. Nous nous battrons pied à pied avec les autorités israéliennes, avec le Qatar, et avec plusieurs autres collègues pour les libérer. Nous voulons tous les ramener chez nous", a-t-il déclaré. 

Vers un élargissement du référendum ?

On a beaucoup innové : grand débat, conventions citoyennes, réformation du Conseil Économique Social et Environnemental. Mais il n'y a a pas de consensus pour un élargissement du referendum aux questions sociétales", a déclaré le président Macron.

Macron s'exprime sur la nomination de Rachida Dati au gouvernement

Le chef de l'État défend la "présomption d'innocence" pour justifier la nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture, alors que l'ancienne garde des Sceaux est mise en examen. "Aucune règle ne fait qu’un ministre mis en examen doit démissionner. La justice doit faire son travail", a-t-il ajouté.

Le RN est "le parti de l'appauvrissement collectif et du mensonge" 

Le président Emmanuel Macron a assuré que le Rassemblement national était "le parti de l'appauvrissement collectif" et du "mensonge". "L'Europe du Rassemblement national n'est pas celle qui nous permettra d'avoir des médecins", a-t-il ajouté quelques instants plus tard. 

Emmanuel Macron défend son bilan écologique

"Je ne vais pas vous annoncer un nouveau cap écologique, car nous avons déjà pris des décisions qui sont les bonnes", a certifié le chef de l'État qui met en avant sur le doublement de la "réduction de gaz à effet de serre".  

Macron réagit à la polémique Oudéa-Castéra

"On ne juge pas les gens sur leurs choix individuels", a déclaré Emmanuel Macron, au sujet de la polémique Amélie Oudéa-Castéra. La ministre de l'Éducation nationale est critiquée pour avoir choisi l'école privée pour scolariser ses enfants. En guise de justification, elle avait invoqué les "paquets d'heures qui n'étaient pas correctement remplacées". "Je suis un enfant des deux écoles", a-t-il ajouté tout en rejetant l'idée d'un "conflit" entre privé et public. Un peu plus tard, dans la soirée, le président a reconnu un "propos maladroit" de la part de la ministre qui "a eu raison" de s'excuser. 

"Nous irons vers la généralisation du SNU en seconde", annonce Macron

Interrogé sur les émeutes de l'été dernier, consécutive à la mort du jeune Nahel à Nanterre, le président de la République a indiqué qu'une partie de la réponse passerait par "une généralisation du SNU (service national universel) en seconde". 

"Il y aura peut-être des interdictions" sur les écrans pour les jeunes

Emmanuel Macron n'a pas exclu mardi qu'il y ait "des interdictions" et des "restrictions" dans l'usage des écrans par les enfants, après avoir réuni des experts sur le sujet la semaine dernière. "On a laissé beaucoup de familles sans mode d'emploi. (...) Il faut qu'on ait un consensus scientifique, que les scientifiques commencent à nous donner un plan et qu'on éclaire un débat public, qui viendra ensuite. Et donc il y aura peut-être des interdictions. Il y aura peut-être des restrictions" et "peut être aussi des restrictions sur les contenus", a affirmé le président.

Il s'est dit désireux que "les meilleurs scientifiques, il y a à la fois des épidémiologistes, des cliniciens, des sociologues, toutes les disciplines puissent nous dire avant tel âge, ça n'est pas raisonnable de mettre un écran devant un enfant".

Doubler la franchise sur les médicaments à 1 euro est une "bonne mesure" 

"Nous sommes un pays qui soigne bien, mais qui ne prévient pas assez", a déclaré Emmanuel Macron, répondant à une question sur le prix des boîtes de médicaments, des consultations et des franchises médicales. Et d'ajouter : "On va développer les diagnostics de santé. Il faut responsabiliser sur la consommation", estimant, donc, que "passer de 50 centimes à 1 euro" la franchise sur les médicaments était une "bonne chose". 

Pas de "contraintes" à l'installation de médecins dans les déserts médicaux

"La contrainte n’est pas la bonne solution. Beaucoup voudront arrêter ou bien iront travailler dans le privé. Il faut s’adapter au changement d’époque, le médecin de campagne n’existe plus", estime le président Macron, ajoutant que, désormais, "beaucoup de médecins ne veulent plus travailler comme leurs aînés".  

Quid de la question des salaires ?

Le président de la République souhaite "encourager" les secteurs, où des "difficultés" de rémunération continuent d'exister, à "accélérer les négociations pour qu'elles puissent se conformer aux dernières dynamiques". Des hausses de salaires qui doivent d'ailleurs, selon lui, "continuer à se faire au niveau de l'entreprise". 

Macron se dit favorable à l'apprentissage de la Marseillaise dès le primaire

"Il faut retrouver le sens du symbolique, et la Marseillaise en fait partie", a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse. S'agissant des remplacements de professeurs dans les écoles, "on a réussi à répondre aux absences longues de professeurs et on est en train de s'attaquer aux absences de courte durée", a-t-il assuré. 

Une baisse des impôts de 2 milliards d'euros en 2025

Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé mardi que la baisse d'impôts de deux milliards d'euros qu'il envisage pour les classes moyennes aurait lieu dès 2025. "On aura entre autres, dans notre trajectoire financière, deux milliards de baisses d'impôts sur nos compatriotes qui sont dans ces catégories en 2025", a-t-il annoncé. Cette mesure est envisagée depuis le printemps 2023, mais son timing exact avait évolué au cours des mois, avec une possibilité qu'elle soit repoussée en fin de quinquennat.

"Mieux gagner sa vie par le travail" 

Le président Emmanuel Macron a souhaité mardi soir des mesures pour permettre de "mieux gagner sa vie par le travail", et que les fonctionnaires soient davantage rémunérés "au mérite", lors d'une conférence de presse. Le chef de l'État a réclamé "un travail ardent" du gouvernement pour "permettre de mieux gagner sa vie par le travail, avec la dotation de nos dispositifs fiscaux et sociaux, mais aussi avec des négociations dans certaines branches".

Il a aussi demandé que pour les fonctionnaires "le principal critère d'avancement et de rémunération" soit, à côté de l'ancienneté, le mérite, "en tout cas bien davantage qu'aujourd'hui". Cette réforme "va commencer dans les prochaines semaines", a-t-il assuré.

Vers une régularisation des médecins étrangers ?

Après avoir demandé à son gouvernement "des solutions radicales pour mettre fin à ce sentiment de déclassement", Emmanuel Macron a assuré qu'il était nécessaire de "dégager du temps aux médecins pour qu’ils puissent mieux travailler et voir plus de patients". Et d'ajouter : "Il faut également régulariser les médecins étrangers qui tiennent parfois à bout de bras nos services de soins et que nous laissons dans une précarité administrative".

Une France "qui dépendra moins de l'étranger", sur le plan écologique

"La France sera plus forte, car elle dépendra moins de l’étranger pour son énergie, grâce au nucléaire et d’énergies renouvelables, le programme que nous allons accélérer, nous en parlerons en juin 2024. On sera armé contre la crise climatique", a assuré le président Emmanuel Macron qui souhaite aussi voir émerger "une France écologique plus juste". "Nous allons accroître l’accompagnement de nos agriculteurs pour améliorer leur pratique en matière d’écologie. Accompagner les Français avec les transports en commun, développer le leasing à l’automobile électrique", a-t-il énuméré. 

"Mettre fin à la France du : ceci n'est pas pour moi" 

Après six ans et demi à la tête l'État, Emmanuel Macron le concède : il n'a pas "radicalement changé les choses" sur le plan du "déterminisme social". "L’avenir des enfants de la République reste par trop souvent déterminé par l’origine familiale. Je veux mettre fin à cette France du 'ceci n’est pas pour moi, ceci n’est pas pour toi'". 

Le congé parental réformé

Le président annonce ce mardi la création d'un congé de naissance de six mois pour les deux parents. Un dispositif qui viendrait se substituer au congé parental actuel et qui serait également raccourci et "mieux rémunéré". Un plan de lutte contre l'infertilité est aussi prévu. "La natalité baisse parce que l'infertilité progresse. Les mœurs changent, beaucoup de couples souffrent", indique le chef de l'État. 

Emmanuel Macron veut s'attaquer aux narcotrafiquants

Emmanuel Macron a annoncé mardi vouloir dix opérations "place nette" par semaine contre le trafic de drogue, "dans toutes les catégories de ville", dans une volonté de restaurer "l'ordre". "Nous allons accroître le rythme à partir de la semaine prochaine. Dix opérations de ce type seront conduites chaque semaine", a déclaré le président lors de sa conférence de presse. Il a également ajouté vouloir lutter contre "l'islam radical", notamment grâce à la loi qui a permis de mettre fin "au système des imams détachés" depuis le 1er janvier.

Remise de diplômes au collège, retour de l'histoire de l'art

Emmanuel Macron a fait savoir que des cérémonies de remise des diplômes seraient organisées "dès cette année" au collège. Par ailleurs, l'histoire de l'art fera son grand retour dans les programmes, tout comme le théâtre qui deviendra obligatoire au collège dès la rentrée prochaine.

La tenue unique à l'école bientôt expérimentée

Emmanuel Macron a annoncé mardi soir que la tenue unique pour les élèves serait expérimentée dès cette année dans une centaine d'établissements scolaires volontaires, et généralisée en 2026 si les résultats sont concluants. Il a également souhaité rétablir des cérémonies de remise des diplômes "dès cette année" au collège, "un rite républicain d'unité, de fierté et de reconnaissance", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

"Reprendre le contrôle des écrans" 

Le chef de l'État évoque une "rénovation des programmes" et annonce que l'instruction civique sera de retour à raison d'"une heure par semaine dès la cinquième" au cours de l'année. Le président souhaite également reprendre le contrôle des écrans. "Sur la base de recommandation, nous déterminerons le bon usage des écrans pour nos enfants. Il en va de l’avenir de nos sociétés et de nos démocraties". 

La conférence de presse débute

Emmanuel Macron débute sa prise de parole. "Nous avons évidemment subi des crises, mais nous avons cherché à chercher une ligne claire. Protéger les Français, unir la nation", a déclaré en préambule le chef de l'État. "Je suis convaincu que nous avons tous les atouts pour réussir", ajoute-t-il, tout en estimant que "cette époque de crise "suppose audace action et efficacité".