Edouard Philippe a reconnu des erreurs de communication sur le port du masque. 1:44
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Aurélie Herbemont, édité par Antoine Terrel , modifié à
Édouard Philippe était auditionné mercredi par la commission d'enquête parlementaire consacrée à la gestion de la crise du coronavirus. L'ex-Premier ministre a défendu son bilan, mais reconnu une erreur de communication sur le port du masque. 

Très attendue, son audition a duré près de trois heures. Mercredi, Édouard Philippe a été entendu à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête sur l'épidémie de coronavirus. L'occasion pour l'ancien Premier ministre de défendre sa gestion de la crise sanitaire. 

Il se défend sur ses propos sur l'inutilité des masques 

Édouard Philippe l'a reconnu, ce virus "nous a surpris par sa nature". Et s'est abrité derrière les scientifiques qui découvraient eux-mêmes le virus. Au cœur des débats, une question : celle des masques. Sur ce sujet, l'actuel maire du Havre a également concédé une erreur de communication. "J'ai dit à un 13h de TF1 que le port du masque en population général n'avait aucun sens. Pourquoi je l'ai dit ? Parce que des médecins me l'avaient dit. Aujourd'hui, la doctrine a changé", a expliqué Édouard Philippe.

L'ex-locataire de Matignon a aussi été interrogé sur le fiasco des municipales. Pour lui, maintenir le premier tour était la moins mauvaise décision à ce moment-là. "Comment on fait en sorte, un samedi soir, que les élections n'aient pas lieu le lendemain ?", a-t-il interrogé. "Vous imaginez l'ambiance, alors qu'il n'y a pas de consensus politique ?"

"Des débats confiants" avec Emmanuel Macron

"Le fait d'aller voter dans une démocratie n'est pas exactement identique au fait d'aller boire un café dans un café", a-t-il encore fait valoir. Et de conclure : "Je ne crois pas que tout se vaille." 

Par ailleurs, l'opposition n'a pas manqué de le questionner aussi sur des éventuelles divergences avec Emmanuel Macron. Pas de désaccords, a-t-il répondu, mais des débats. "Confiner trop longtemps, c'est provoquer l'effondrement du pays. Déconfiner trop vite, c'est provoquer un redémarrage de l'épidémie", a résumé Édouard Philippe. Aussi, "avoir des débats confiants me semble une évidence et une nécessité".