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Antoine Terrel , modifié à
Pour lutter contre les discriminations, "la France est un des pays d'Europe qui a le plus large arsenal législatif", assure la ministre Elisabeth Moreno sur Europe 1. Problème : "La plupart des personnes ne connaissent pas ces lois", reconnaît-elle. 
INTERVIEW

Pour mieux lutter contre les discriminations, la ministre déléguée chargée de l'Egalité femmes-hommes et de la diversité, Elisabeth Moreno, avait lancé en avril une grande consultation citoyenne en ligne, notamment pour recueillir à la fois des témoignages mais aussi des propositions concrètes. Invitée mercredi d'Europe 1, la ministre indique que plus de 135.000 participants ont été recensés. Mais alors que le gouvernement va désormais étudier les milliers de propositions récoltées, Elisabeth Moreno insiste sur l'importance de mieux faire connaître les dispositifs déjà existants, encore souvent trop méconnus. "Il faut que les gens connaissent leurs droits", insiste-t-elle. 

"L'objectif de cette consultation était aussi de faire connaître à toutes les personnes les dispositifs qui existent", rappelle Elisabeth Moreno, notant "qu'il y a énormément de dispositifs qui existent et qui ne sont pas connus". 

"Un large arsenal législatif"

"La France est un des pays d'Europe qui a le plus large arsenal législatif pour lutter contre les discriminations", martèle l'invitée d'Europe 1. "Mais la plupart des personnes ne connaissent pas ces lois, ou ne savent pas comment les activer." Aussi, "je pense qu'au-delà de ce ressenti, il faut que les gens connaissent leurs droits et puissent les activer", poursuit Elisabeth Moreno. "Et il faut casser ce sentiment d'impunité des agressions."

"Nous agissons"

Sur Europe 1, la ministre en a aussi profité pour vanter l'action du gouvernement en la matière. "Nous agissons", assure-t-elle. "En février, nous avons lancé la première plateforme de lutte notre les discriminations, confiée au Défenseur des droits, et qui donne accès au 3928 ou au site antidiscriminations.fr à toutes les personnes qui se sentent discriminées. C'est la première fois qu'une plateforme pareille existe."

Et au terme de cette consultation, "maintenant que nous avons plus de 5.000 propositions qui nous ont été remontées, nous allons les étudier", conclut Elisabeth Moreno.