Collège-lycée Bétharram : les députés socialistes demandent à Bayrou que «toute la lumière soit faite»

Ce mercredi, les députés socialistes réclament à François Bayrou que "toute la lumière soit faite" sur les agressions sexuelles, les violences et les viols dont sont soupçonnés certains membres du collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques). François Bayrou a assuré mardi n'avoir "jamais été informé", dans le passé, de ces faits.
Les députés socialistes réclament au Premier ministre, François Bayrou, que "toute la lumière soit faite" sur les violences, agressions sexuelles et viols dont sont soupçonnés des membres du collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Le parquet de Pau mène l'enquête depuis un an
Alors que François Bayrou a assuré mardi n'avoir "jamais été informé", dans le passé, de ces faits qui auraient été commis dans l'établissement où ses enfants étaient scolarisés, le PS affirme qu'il "doit la vérité" aux victimes et à la représentation nationale. Il avait été interrogé par le député insoumis Paul Vannier lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
"Des articles (de presse) publiés depuis apportent des éléments qui contredisent la version du Premier ministre. S'ils étaient avérés, cela constituerait un mensonge et donc une faute grave", juge le PS, qui demande à François Bayrou "de confirmer ou d'infirmer clairement ses propos pour contribuer à faire toute la lumière sur cette affaire dramatique".
Le parquet de Pau mène l'enquête depuis un an sur une centaine de plaintes visant des faits présumés de violences, agressions sexuelles et viols commis au collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques, entre les années 1970 et 1990.
La semaine dernière, des témoins interrogés par l'AFP, après une enquête de Mediapart, ont affirmé que le Premier ministre avait connaissance, dès la fin des années 1990, d'accusations d'agressions sexuelles. François Bayrou était ministre de l'Éducation nationale entre 1993 et 1997.
Les députés socialistes jugent, par ailleurs, que le Premier ministre "en ne prononçant jamais le mot +victimes+ pour les personnes concernées, a fait preuve d'une légèreté inacceptable". Ils appellent François Bayrou à "prendre conscience de la gravité de ces faits" qui ont eu lieu pendant près de 60 ans.