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Arthur de Laborde / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
La mobilisation du monde agricole constitue un premier vrai test politique pour le Premier ministre Gabriel Attal qui a reçu lundi soir les syndicats à Matignon. Il s'est engagé à se rendre sur le terrain pour écouter ces agriculteurs et faire de premières annonces.

Apporter des réponses rapidement. Tel est l'objectif de Gabriel Attal pour répondre à la colère des agriculteurs. Une injonction également formulée par Emmanuel Macron ce mardi qui a appelé l'exécutif à fournir des "solutions concrètes". Alors que les exploitants dénoncent des normes qu'ils jugent étouffantes ou encore l'impact de l'inflation sur leur activité, Gabriel Attal s'est engagé à se rendre sur le terrain pour écouter ces agriculteurs et faire de premières annonces de court terme dans la semaine. 

"Montrer qu'on respecte et qu'on partage leur colère"

Certaines mesures pourraient être intégrées au projet de loi agricole retardé et qui doit être musclé d'ici à l'ouverture du Salon de l'agriculture le 24 février prochain. "La priorité, c'est de montrer qu'on traite les agriculteurs au plus haut sommet de l'État, qu'on respecte et qu'on partage leur colère", explique un proche d'Emmanuel Macron. 

Néanmoins, le flou règne encore sur la nature précise des réponses à apporter face à ces revendications protéiformes et pas toujours très claires. Seule certitude : tout ce qui doit être porté au niveau européen demandera du temps. Un dialogue stratégique destiné à désamorcer la crise sera lancé jeudi à Bruxelles, par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Mais la fin des travaux n'est pas prévue avant l'été. Pas de quoi éviter, dans l'immédiat, l'embrasement de la colère des agriculteurs qui se disent prêts à aller jusqu'à Paris pour se faire entendre.