Chiffres de l'Ofpra : Marine Le Pen blâme la loi immigration... pas encore promulguée

"C'est là la conséquence dramatique de la loi Asile-immigration voulue par Emmanuel Macron", a jugé Marine Le Pen en commentant les chiffres de l'Opfra.
"C'est là la conséquence dramatique de la loi Asile-immigration voulue par Emmanuel Macron", a jugé Marine Le Pen en commentant les chiffres de l'Opfra. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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avec AFP
La loi a été adoptée définitivement le 10er août alors que les chiffres sur lesquels se base Marine Le Pen pour en critiquer les conséquences s'arrêtent fin juillet.

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (RN), a dénoncé jeudi les conséquences de la loi asile-immigration, en réaction aux derniers chiffres révélés par le président de l'Ofpra, alors que le texte porté par Gérard Collomb n'est pas encore entré en vigueur.

"C'est là la conséquence dramatique de la lois Asile-immigration." L'Office français de protection des réfugiés et apatrides a relevé plus de 60.000 demandes d'asile déposées en France entre janvier et fin juillet 2018, soit une hausse de 16% par rapport à la même période en 2017, selon des chiffres donnés à l'AFP mercredi par le directeur général de l'Ofpra, Pascal Brice.

"C'est là la conséquence dramatique de la loi Asile-immigration voulue par Emmanuel Macron, qui sous couvert d'accélérer les procédures concernant le traitement d'asile, est fondée avant tout sur une approche exclusivement immigrationniste, devant permettre d'accueillir en France tous ceux qui ont décidé d'y entrer par tous les moyens", écrit Marine Le Pen dans un communiqué.

"Couper immédiatement les vannes de cette immigration de masse." Pour la présidente du RN, "il est désormais indispensable de suivre l'exemple de l'Italie et de couper immédiatement les vannes de cette immigration de masse qui ne fera qu'accroître les tensions économiques, sociales, sécuritaires et culturelles qu'elle suscite déjà".

Le projet de loi asile et immigration n'a été définitivement adopté que le 1er août 2018, alors que les chiffres évoqués s'arrêtent fin juillet. Le texte a fait l'objet d'une saisine du Conseil constitutionnel qui n'a pas encore rendu sa décision, préalable à toute promulgation.