Censure ou non du gouvernement Lecornu : les tensions continuent de grandir entre les cadres et les députés LR
Deux motions de censure sont examinées ce jeudi à l'Assemblée. Un moyen de renverser Sébastien Lecornu que les députés Les Républicains ne devraient pas voter. Le groupe LR dans l'hémicycle invoque la stabilité et préfère subir la suspension de la réforme des retraites. C'est en tout cas l'argument des députés qui est loin d'être partagé au sein du parti.
Depuis que le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a lâché la suspension de la réforme des retraites aux socialistes lors de son discours de politique générale ce mardi, les boucles internes des Républicains s'emballent. Plusieurs cadres reprochent aux députés le soutien et, a fortiori, la participation des LR au gouvernement.
"Retours très négatifs sur la non-censure"
"Nous sombrons corps et âmes dans le naufrage du macronisme", avertit ainsi un président de la fédération dans un message qu'Europe 1 a pu consulter. "Retours très négatifs sur la non-censure", "au moins une quinzaine d'adhérents rendent leur carte en l'espace de deux heures !", s'inquiète un autre cadre.
Signe d'un malaise qui gagne le parti, alors que les députés LR persistent à épargner Sébastien Lecornu, au nom de la nécessité d'adopter un budget. Une position que ne partage pas du tout la direction et les cadres non élus à l'Assemblée qui rappellent le discours historique de la droite sur l'indispensable équilibre du système des retraites.
Le travail de clarté et de cohésion s'annonce donc périlleux pour Bruno Retailleau qui, à peine sorti du gouvernement, doit gérer une crise interne provoquée par l'indépendance totale revendiquée par ses députés.
