La position de l'évêque de Nanterre au sujet de l'euthanasie est particulièrement claire. Invité au micro de Sonia Mabrouk ce mardi matin, Monseigneur Rougé a affirmé qu'il serait "délétère" de "céder à la tentation de l'euthanasie" , alors que toute notre société se mobilise depuis le début de la pandémie pour sauver la vie des plus fragiles.
Un effort renouvelé en faveur des soins palliatifs
"On a passé deux ans à sauver des vies et notamment la vie des personnes âgées. Comment comprendre, après avoir mis un tel effort collectif pour sauver des vies, que nous cédions à la tentation de l'euthanasie ?", s'interroge-t-il sur Europe 1. "Cette contradiction serait incompréhensible et délétère". Actuellement, la fin de vie en France est réglementée par la loi Léonetti, qui refuse l'acharnement médical. L'euthanasie active y est proscrite mais "l'obstination déraisonnable" du corps médical et "la prolongation artificielle de la vie" le sont également.
Un rebond de solidarité pendant la pandémie
En revanche, Monseigneur Rougé appelle à un "effort renouvelé" en faveur des soins palliatifs. "Au-delà de la responsabilité proprement politique, nous appelons à un effort de solidarité et de fraternité avec les personnes les plus fragiles", ajoute-t-il. Selon lui, il y a bien eu un "rebond magnifique de solidarité" pendant la pandémie mais il y aussi eu un "grand isolement des personnes âgées et des personnes malades". L'Eglise a travaillé avec les pouvoirs publics pour que les aumôniers ne soient pas considérés dans le plan blanc, le dispositif d'urgence sanitaire, comme un personnel non-indispensable. "Ces personnes ont besoin d'une présence, d'un accompagnement. Il faut progresser sur ce sujet", estime-t-il.