Monseigneur Rougé 1:03
  • Copié
Solène Delinger , modifié à
Monseigneur Rougé était l'invité d'Europe 1 ce mardi matin. Au micro de Sonia Mabrouk, l'évêque de Nanterre est revenu sur la position de l'Eglise concernant la fin de vie. Selon lui, il serait "délétère" de "céder à la tentation de l'euthanasie", alors que toute notre société s'est mobilisée pendant la pandémie pour sauver la vie des plus fragiles. 
INTERVIEW

La position de l'évêque de Nanterre au sujet de l'euthanasie est particulièrement claire. Invité au micro de Sonia Mabrouk ce mardi matin, Monseigneur Rougé a affirmé qu'il serait "délétère" de "céder à la tentation de l'euthanasie" , alors que toute notre société se mobilise depuis le début de la pandémie pour sauver la vie des plus fragiles. 

Un effort renouvelé en faveur des soins palliatifs

"On a passé deux ans à sauver des vies et notamment la vie des personnes âgées. Comment comprendre, après avoir mis un tel effort collectif pour sauver des vies, que nous cédions à la tentation de l'euthanasie ?", s'interroge-t-il sur Europe 1. "Cette contradiction serait incompréhensible et délétère". Actuellement, la fin de vie en France est réglementée par la loi Léonetti, qui refuse l'acharnement médical. L'euthanasie active y est proscrite mais "l'obstination déraisonnable" du corps médical et "la prolongation artificielle de la vie" le sont également.

Un rebond de solidarité pendant la pandémie 

En revanche, Monseigneur Rougé appelle à un "effort renouvelé" en faveur des soins palliatifs. "Au-delà de la responsabilité proprement politique, nous appelons à un effort de solidarité et de fraternité avec les personnes les plus fragiles", ajoute-t-il. Selon lui, il y a bien eu un "rebond magnifique de solidarité" pendant la pandémie mais il y aussi eu un "grand isolement des personnes âgées et des personnes malades". L'Eglise a travaillé avec les pouvoirs publics pour que les aumôniers ne soient pas considérés dans le plan blanc, le dispositif d'urgence sanitaire, comme un personnel non-indispensable. "Ces personnes ont besoin d'une présence, d'un accompagnement. Il faut progresser sur ce sujet", estime-t-il.