Candidature unique à gauche: Duflot refuse "le débat tactique"

"L'efficacité, c'est les politiques qu'on choisit", estime Cécile Duflot
"L'efficacité, c'est les politiques qu'on choisit", estime Cécile Duflot © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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avec AFP , modifié à
L'ancienne patronne des Verts craint et s'oppose à "un débat tactique qui lasse tout le monde et qui fait du mal à la démocratie". 

L'ancienne ministre Cécile Duflot, candidate à la primaire d'Europe Ecologie-Les Verts, a refusé lundi d'entrer dans "un débat tactique de qui est gentil ou pas gentil à gauche" après de nouveaux appels ce week-end à une primaire de toute la gauche.

Des questions qui nous concernent tous. "Quand on vit la troisième année la plus chaude de l'humanité, en fait ce n'est pas un débat tactique de qui est gentil ou pas gentil à gauche, c'est un débat de qu'est-ce qu'on fait pour que les générations déjà nées aient de l'eau à boire, de l'air à respirer, puissent vivre sur une planète saine", a déclaré Cécile Duflot sur RTL. 

"L'efficacité, c'est les politiques qu'on choisit". Interrogée sur l'appel de Christiane Taubira lundi dans Libération pour une gauche unie au premier tour devant le risque du Front national, son ancienne collègue dans le gouvernement Ayrault a estimé que "l'efficacité, c'est les politiques qu'on choisit". "C'est de faire rouler des trains plutôt que des bus, c'est d'éviter qu'aujourd'hui on s'empoisonne en partie avec une alimentation gorgée de pesticides et de produits chimiques", a-t-elle détaillé. "Ce n'est pas seulement de faire entrer tout le monde dans une boîte parce que vous voyez bien que le débat autour d'Emmanuel Macron ou d'autres a montré que les limites de la gauche, aujourd'hui, c'est très complexe", a-t-elle poursuivi.

Prenant l'exemple de l'arrivée d'un écologiste à la présidence de l'Autriche, elle a expliqué que "le débat s'est concentré en Autriche, et c'est peut-être ce qui va nous arriver, entre une vision extrêmement populiste et nationaliste et une vision généreuse, ouverte sur l'avenir qui fait face aux vrais défis, c'est la vision écologique". "Si on ne répond pas sur les valeurs, sur les solutions, si on ne dit pas quel avenir on va construire pour notre pays (...), on s'enferme dans un débat tactique qui lasse tout le monde et qui fait du mal à la démocratie", a-t-elle poursuivi.