Calmels (LR) défavorable à un accord avec Dupont-Aignan, le FN dit chiche

Virginie Calmels refuse d'être considérée comme "sectaire".
Virginie Calmels refuse d'être considérée comme "sectaire". © NICOLAS TUCAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Nicolas Dupont-Aignan a proposé dimanche à ses homologues de LR et du Front national, Laurent Wauquiez et Marine Le Pen, une rencontre pour évoquer un sujet qui selon lui les rapproche : l'immigration.

Virginie Calmels, vice-présidente déléguée des Républicains (LR), s'est dite opposée lundi à un accord avec Nicolas Dupont-Aignan, qui a proposé une rencontre à Marine Le Pen et Laurent Wauquiez pour évoquer l'immigration. De son côté, Jordan Bardella, porte-parole du Front national, a dit chiche à une rencontre avec le président de Debout la France et le patron de LR Laurent Wauquiez.

Calmels dénonce "la vieille tambouille". "Franchement, Nicolas Dupont-Aignan s'est rapproché, ça n'a échappé à personne, au second tour de la présidentielle de Marine Le Pen. Aujourd'hui il essaierait de se rapprocher des Républicains. Ça, c'est de la tambouille politicienne", a réagi Virginie Calmels sur RTL. "Moi, je ne suis pas sectaire. J'avais trouvé que Benoît Hamon avait une très bonne proposition dans son projet présidentiel, qui consistait à donner des trimestres de retraite à son conjoint, et personne ne pourra m'accuser d'être hamoniste. Pour autant je n'irai pas avec Benoît Hamon dans une convergence sous prétexte qu'on a un sujet en commun", a développé la numéro deux de LR. 

"Les rencontres et les échanges, c'est une chose, en revanche je ne souhaite pas d'accord, je ne souhaite pas de mélange des genres politiciens. Ça fait de la vieille tambouille, les Français ne s'y retrouvent pas. Défendons nos convictions. Nous avons suffisamment de choses qui nous séparent du Front national ou de Nicolas Dupont-Aignan pour que la droite se reconstruise fermement sur ses fondamentaux", a-t-elle conclu. Nicolas Dupont-Aignan plaide pour une "union des patriotes" qui "commence par la droite" et propose un référendum d'initiative partagée sur l'immigration, qui nécessite en premier lieu le soutien de 185 parlementaires.

Le FN ouvert à une rencontre avec Dupont-Aignan. Une rencontre DLF-FN-LR, "pourquoi pas ?", a de son côté répondu sur Sud Radio Jordan Bardella, porte-parole du FN. "Qu'il y ait un certain nombre de constats communs, ça me semble être une réalité, avec Nicolas Dupont-Aignan, bien sûr". Mais Laurent Wauquiez, "il a quand même participé à un gouvernement, celui de Nicolas Sarkozy, qui a fait un peu plus d'immigration que sous Jospin", a-t-il ajouté. "J'espère que nous réussirons à mener, dans le cadre des élections européennes notamment, une liste d'union entre tous ceux qui croient encore à la nation". "Avec Nicolas Dupont-Aignan, mais avec d'autres, des personnalités de chez LR qui nous apparaissent comme sincères", a-t-il conclu.