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Budget 2025 : «On ne peut pas rester dans cette situation» ni «faire peur aux gens», s'agace Éric Coquerel

Europe 1 / Crédits photo : Ian LANGSDON / AFP . 2 min

Alors qu'aucun accord sur le vote du budget 2025 ne semble se profiler, la France se dirige vers une crise politique. Et selon Éric Coquerel, député LFI de Seine Saint-Denis et président de la commission des finances à l'Assemblée nationale, la chute du gouvernement de Michel Barnier est presque inévitable, comme il le confie au micro d'Europe 1.

Le gouvernement de Michel Barnier va-t-il tomber la semaine prochaine ? Sans accord sur le vote du budget de l'État et de la Sécurité sociale pour 2025, les partis politiques mettent de plus en plus la pression sur l'exécutif. La menace de la motion de censure, largement brandie ces dernières semaines, pèse de plus en plus sur le Premier ministre. Il a d'ailleurs répondu , ce vendredi, ne pas être "dans l'état d'esprit" d'un ultimatum mais vouloir du "respect" et du "dialogue", tout en évoquant une "tempête financière" si le gouvernement venait à être censuré.

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Un côté "alarmiste" qui "fragilise le pays"

"Ce n'est pas bien de faire ça parce que ça a un côté alarmiste qui fragilise le pays, fragilise notre économie. Les problèmes économiques actuels doivent beaucoup à l'instabilité politique déclenchée par Monsieur Macron avec sa dissolution, avec le fait qu'il a voulu composer un gouvernement minoritaire. Donc en rajouter en criant 'Attention, au feu !' alors que ce n'est pas le cas, ce n'est pas bien", s'agace Éric Coquerel ce samedi matin au micro d'Europe 1.

Le député LFI de Seine Saint-Denis et président de la commission des finances à l'Assemblée nationale rappelle qu'un "shutdown à l'américaine", soit un arrêt des activités gouvernementales tant que le budget n'est pas voté, ne peut pas exister en France . "On a quand même beaucoup discuté du budget. Il n'y a pas de shutdown donc il ne faut pas faire peur aux gens", explique-t-il.

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"Le chaos, c'est maintenant. Et il est politique, parce qu'il n'y a pas de majorité derrière Monsieur Barnier. Il est aussi économique parce qu'on voit que les résultats sont mauvais en ce moment, tant en termes de déficit qu'en termes d'emploi. Il y a des vagues de licenciements et ça ce n'est pas dû à notre politique, c'est dû à la politique de Monsieur Macron puis de Monsieur Barnier. Donc cette façon de dire 'Si ce n'est pas moi, c'est le déluge' c'est juste un mauvais coup pour la France", argumente le député.

Solution : démission ?

Si le gouvernement Barnier est censuré, Éric Coquerel envisage deux voies de sortie : "donner la main" au Nouveau Front populaire, sorti premier des urnes en juillet dernier mais sans majorité, soit une démission d'Emmanuel Macron.

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"Si Monsieur Macron démissionne au début de l'année, reconnaissant lui-même qu'il est le point de blocage et qu'il faut s'en sortir pour le bien du pays, nous pourrions avoir des élections rapidement, une majorité, un nouveau gouvernement et donc rediscuter le budget. On aurait une situation plus stable avec - on l'espère - une majorité donnée à ceux qui contestent cette politique depuis des années", détaille-t-il.

La France insoumise commence d'ailleurs à se préparer à une telle éventualité : Jean-Luc Mélenchon a déjà appelé à "une candidature commune" sur la base du programme de LFI en cas de présidentielle anticipée.