Agnès Pannier-Runacher est ministre chargée de l'Industrie. 3:47
  • Copié
Antoine Terrel , modifié à
Invitée mercredi d'Europe 1, la ministre chargée de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher a défendu le projet de budget du gouvernement pour 2022, alors que l'opposition, notamment à droite, dénonce "une euphorie dépensière". 
INTERVIEW

L'opposition, notamment de droite, attaque déjà un supposé envol des dépenses. Alors que le gouvernement doit dévoiler mercredi son projet de budget pour 2022, qui prévoit un gonflement de l'enveloppe allouée aux ministères, le président LR de la commission des Finances à l'Assemblée nationale Eric Woerth dénonce dans Le Figaro une "euphorie dépensière", tandis que le candidat à la présidentielle Xavier Bertrand estime dans Les Échos qu'Emmanuel Macron est "le président de la dette". Des critiques que balaie Agnès Pannier-Runacher. Invitée d'Europe 1, la ministre déléguée chargée de l'Industrie défend le projet du gouvernement, et la volonté d'investissement de l'exécutif.

"Investir pour le pays, c'est construire la croissance de demain", assure-t-elle, "et ça, nos prédécesseurs ne l'ont pas compris". Et la ministre de fustiger le bilan de l'opposition quand elle était aux affaires. "Autant ils ont eu à cœur de creuser le déficit public et la dette, autant ils sont complètement passés à coté du sujet de l'investissement."

"Le 'quoi qu'il en coûte', je l'assume totalement"

"On ne va pas rester les bras croisés lorsqu'il y a des situations sur lesquelles nous devons intervenir", poursuit l'invitée d'Europe 1. "Nous faisons notre travail jusqu'au bout."

Alors que Xavier Bertrand, qui se verrait bien représenter la droite à la prochaine élection présidentielle, se montre particulièrement critique envers ce budget, qu'il qualifie de "fuite en avant vers la dette", Agnès Pannier-Runacher le renvoie à son propre bilan. "Le gros de la dette a été crée par ce même Monsieur Bertrand, puis par la mandature de gauche", martèle la ministre, qui défend les dépenses de ces derniers mois, justifiées par la crise sanitaire. "Le 'quoi qu'il en coûte', qui est l'essentiel de l'augmentation de la dette du gouvernement Macron, je l'assume totalement (...) L'économie se serait effondrée." Et de conclure : "Il faut investir, c'est le maître-mot".