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Maximilien Carlier (correspondant dans le Nord), édité par Gauthier Delomez , modifié à
À la veille d'un blocage des agriculteurs qui s'annonce important en région parisienne, Marine Le Pen a rencontré des exploitants mobilisés dans le Nord, à Radinghem-en-Weppes, en parallèle du déplacement de Gabriel Attal en Indre-et-Loire. La députée RN a apporté son soutien au monde agricole. 

Il n'y avait pas que Gabriel Attal sur le terrain ce dimanche, en pleine colère du monde agricole. La finaliste de la dernière élection présidentielle Marine Le Pen s'est rendue dans le Nord, dans la commune de Radinghem-en-Weppes, pour apporter son soutien aux agriculteurs mobilisés. Autour de la présidente des députés du Rassemblement national, perchée dans un tracteur, une vingtaine d'exploitants  expriment leur mal-être.

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Crédits photo : Maximilien Carlier/Europe 1

"Là, c'est un ras-le-bol. Les gars vont monter à Paris, je ne sais pas comment ça va (se terminer). L'heure est grave, on sonne l'alerte", lui dit l'un d'eux. "Écoutez, moi j'ai 55 ans, je vous ai vu dans la rue je ne sais combien de temps, combien de fois, avec des revendications qui étaient parfaitement justifiées", répond Marine Le Pen.

Pas de soutien affirmé au blocage de Paris

La députée du Pas-de-Calais poursuit : "À chaque fois, vous obtenez de quoi survivre deux ou trois ans, mais personne ne remet en cause fondamentalement le modèle". Des normes "trop sévères", une "situation catastrophique", déplore l'ancienne candidate RN à la présidentielle.

Après 1h30 d'échanges, les exploitants agricoles comme Adrien sont plutôt satisfaits de sa venue. "Moi, je m'en fous un peu de la couleur politique. L'important, c'est de dialoguer, de garder contact avec toutes les personnalités politiques, surtout en ce moment où c'est un peu le dernier cri du cœur avant que ça se passe mal", témoigne cet agriculteur.

À la question de savoir si Marine Le Pen soutient le blocage de Paris, annoncé samedi par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs du Bassin parisien, la députée botte en touche : si le gouvernement agissait, rétorque-t-elle, "il n'y aurait pas de blocage".